Kamasutra aquatique
Posté : 11 déc. 2017, 16:53
Le sexe oral chez les poissons...
...est d'une grande banalité. Par exemple chez les cichlidés du lac Malawi (que nous ne croisons pas en plongée tous les jours il est vrai) la femelle dépose ses œufs sur le fond avant de les avaler. Le mâle arbore des taches jaunes sur sa nageoire anale qui ressemblent étonnamment à une image 3D d'oeufs et attire irrésistiblement la femelle. Coller aux organes reproducteurs du mâle la femelle ingère le sperme relâché qui vient alors féconder les œufs intra-bucaux.
Chez les poissons chats Corydoras c'est encore plus direct : la femelle colle sa bouche à l'orifice génital du mâle, avale le sperme, qui ressort ensuite par l'anus, fertilisant ainsi la trentaine d'œufs qu'elle maintient entre ses nageoires pelviennes. Une équipe japonaise a coloré le sperme pour mesurer la durée de son trajet digestif : ultra-rapide, 4,2 secondes, pas le temps d'être digéré ! Cette ingestion de sperme (« sperm drinking ») a sûrement un fort avantage sélectif car elle est retrouvée dans une vingtaine d'espèces de poissons chat.
Tout cela est somme toute fort banal.
Le sexe à trois avec une moule l'est beaucoup moins.
Au moment de la reproduction, une bouvière femelle, des rivières européennes, cherche une moule de bonne taille, du genre Unio, l'ayant trouvée elle insère alors un tube ovipositeur dans le siphon du bivalve puis pond ; le mâle bouvière relâche alors son sperme à l'entrée du siphon, sperme partiellement inhalé par la moule. A l'éclosion les bébés bouvière sont bien à l'abri dans la coquille du bivalve. Qu'en tire la moule ? Ses propres œufs adhèrent aux alevins, ce qui assure, à la moule, un efficace service de dissémination...
...est d'une grande banalité. Par exemple chez les cichlidés du lac Malawi (que nous ne croisons pas en plongée tous les jours il est vrai) la femelle dépose ses œufs sur le fond avant de les avaler. Le mâle arbore des taches jaunes sur sa nageoire anale qui ressemblent étonnamment à une image 3D d'oeufs et attire irrésistiblement la femelle. Coller aux organes reproducteurs du mâle la femelle ingère le sperme relâché qui vient alors féconder les œufs intra-bucaux.
Chez les poissons chats Corydoras c'est encore plus direct : la femelle colle sa bouche à l'orifice génital du mâle, avale le sperme, qui ressort ensuite par l'anus, fertilisant ainsi la trentaine d'œufs qu'elle maintient entre ses nageoires pelviennes. Une équipe japonaise a coloré le sperme pour mesurer la durée de son trajet digestif : ultra-rapide, 4,2 secondes, pas le temps d'être digéré ! Cette ingestion de sperme (« sperm drinking ») a sûrement un fort avantage sélectif car elle est retrouvée dans une vingtaine d'espèces de poissons chat.
Tout cela est somme toute fort banal.
Le sexe à trois avec une moule l'est beaucoup moins.
Au moment de la reproduction, une bouvière femelle, des rivières européennes, cherche une moule de bonne taille, du genre Unio, l'ayant trouvée elle insère alors un tube ovipositeur dans le siphon du bivalve puis pond ; le mâle bouvière relâche alors son sperme à l'entrée du siphon, sperme partiellement inhalé par la moule. A l'éclosion les bébés bouvière sont bien à l'abri dans la coquille du bivalve. Qu'en tire la moule ? Ses propres œufs adhèrent aux alevins, ce qui assure, à la moule, un efficace service de dissémination...