Un an et un mois plus tard, retour à Tenerife. Pour les informations générales du voyage, vous pouvez relire ce que j'ai écrit l'année dernière. Ce qui a changé par rapport à l'année dernière :
-je suis retourné à l'Alborada Beach Club, très bien situé puisque dans la ville de Las Galletas, et donc permet d'aller à pied au club de plongée ; si les tarifs ont peu varié, la qualité de la nourriture a franchement baissé ;
-en novembre, la température est plus basse qu'en octobre ou en septembre, surprenant, non ? l'eau était à 22-23°C au lieu de 23-24°C en octobre et 24-25 en septembre ;
-le petit port bien nommé El Puertito n'abrite plus que deux tortues vertes, une étant morte et l'autre est à l'hôpital des tortues ; et la rencontre n'est plus garantie comme avant.
Concernant le peuplement de l'eau, c'est pareil bien entendu, mais les rencontres changent : j'ai eu l'impression d'y voir moins de rascasses des Canaries (l'équivalent local de nos chapons), plus de barracudas, j'ai croisé un requin ange, et j'ai découvert et photographié des espèces que je ne connaissais pas.
Concernant l'équipement, c'est toujours mon Canon G7X et un flash Sea&Sea YS-D1. J'ai troqué la lockline contre un bras articulé (deux bras de 15 et 20 cm). Et si je profite des avantages (en particulier, je n'ai plus le crissement de la lockline, mais surtout on place vraiment le flash comme on veut), eh bien je suis débutant comme à chaque fois qu'on modifie quelque chose à sa configuration. Le diffuseur 100° ne quitte quasiment plus le flash, et je règle la lumière systématiquement en mode manuel (et je me demande bien comment je faisais avant ;-). Voilà pour les changements.
1) Je commence par une photo d'une espèce sympathique, un couple de lièvres de mer ocellés (et quelque chose me dit qu'ils sont en train de s'accoupler, attention photo érotique, est-ce que les enfants sont couchés ?). La photo ne me satisfait pas plus que ça, car elle est prise dans un angle pas génial, un peu vite fait mal fait avant que dix plongeurs n'arrosent cette bestiole sympathique du sable soulevé par leurs palmes. Pour la petite histoire, ces bestioles sont hermaphrotides et pour augmenter les chances de reproduction, c’est « je te refile mon sperme et tu me refiles ton sperme ». Eh oui, c’est pas gagné pour les nudibranches : il n’y en a pas beaucoup, ça se déplace très lentement… Les chances de croiser un congénère pendant la période où ils peuvent se reproduire sont faibles. Je ne l’ai jamais vu, mais il paraît qu’ils peuvent même faire des partouzes, le premier se fait enfiler par le deuxième, qui se fait enfiler par le troisième, et ainsi de suite. Nous les humains n’avons rien inventé... Quand la fécondation a réussi, ils pondent des milliers d’œufs qui ressemblent à un ruban.
Photo de nuit.
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2) On continue avec une paire de perroquets de méditerranée (Sparisoma cretense), qui comme son nom ne l'indique pas, se rencontre aussi dans l'Atlantique Est. Ce sont deux femelles (les mâles sont gris). Ces poissons commencent leur vie comme femelles puis deviennent mâles en vieillissant. La photo est prise autour de 30 m de profondeur, avec pour décor l'épave El Meridian, un ancien bateau à voile de plaisance coulé pour la joie des plongeurs. L'épave est sympathique, bien colonisée, et se prête aussi bien à la macro qu'aux plans larges. La pénétration est possible et sans danger.
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