Palau la mort du flash

[Nautile 34]

Il y a des voyages qui, comme celui-ci, laissent un sentiment de frustration.

Tout avez bien commencé : un stop pour récupérer du décalage sur Seoul. Sincèrement, je vous recommande cette ville, même si le froid est très présent en Février. Modernisme et tradition ; si vous le pouvez, je vous conseille de vous organiser pour y faire une étape de quarante-huit heures lors de votre voyage pour Palau.

72h après notre départ de Paris, nous voilà arrivés à Palau. Nous avions opté pour une option mix. Hôtel et plongée avec speed boat et ensuite croisière plongée sur l’Agressor.

Palau est une île calme ; la ville s’étale le long d’une route qui se termine sur une sorte de presqu’ile où est concentrée la majorité des clubs et des hôtels.

Pour autant, des établissements sont plus en amont ou plus isolés.
Il ne faut pas aller à Palau pour espérer se prélasser sur des grandes plages de sable fin bordées de cocotiers, ou pour profiter d’un centre de vie active. Sur cette ile du bout du monde, les rochers ont pris possession d’une grande partie du bord de mer. Cependant, quelques hôtels ont réussi à aménager une petite plage privée. Les restaurants et les petits bars jalonnent quant à eux la route principale ou reposent dans le sublime cadre d’une marina, voire dans le parc d’un hôtel continental.

Premier jour de plongée : le ciel est à l’averse tropicale. Heureusement la pluie cesse lors du départ reculé du speed boat.
Dès les premières encablures, nous slalomons dans un dédale labyrinthique de pitons rocheux escarpés, tout en surfant sur une mer bleu turquoise.

Les premières bulles nous offrent la possibilité d’apercevoir des sites préservés. Le gros s’affiche en nous envoyant barracudas, thons, requins, raies. C’est toute une flore qui explose : pour le plus grand plaisir des yeux, des coraux et des gorgones tropicales resplendissent de tons jaune-orangés. Avoir le regard à l’affût du gros rend le petit moins attrayant ; il est pourtant bien présent.
Deux jours se déroulent ainsi : un départ en speed boat, deux plongées assez rapprochées, et une troisième que nous ne ferons pas pour cause d’averses tropicales. Le flash crépite, j’essaie les réglages habituels des débuts de voyage, et comme à l ‘habitude, mon côté « tête en l’air » a encore frappé : le flash de l’appareil photo n’est pas ouvert, et, comble de l’inattention (ou de la précipitation passionnée), le bouchon de l’objectif n’est pas enlevé. Il y aurait bien d’autres oublis mais je préfère passer sur le sujet… Quelques photos sortiront tout de même de ces premières immersions.

J+3 nous sommes sur l’Agressor. Que dire de ce bateau super confortable ? Que dire de l’accueil américain avec la formule « all included » ? Sincèrement tout est top. Le bateau se présente comme un catamaran en très bon état, l’équipage est aux petits soins. Nous avons même le privilège de goûter le cuisine d’un cuisto qui a fait ces armes sur le Queen Elizabeth. Le big plus nous laisse pantois : l’Agressor possède un speed boat qui vient s’élever à la hauteur du pont via un ascenseur afin d’optimiser embarquement et débarquement mais également afin de faciliter le gonflage des blocs, permettant ainsi une manipulation aisée des blocs par l’équipage.

Le rythme des plongées est soutenu, puisque la possibilité nous est offerte de nous mettre à l’eau quatre fois par jour dans cette eau turquoise et poissonneuse. Dès le second jour, une plongée de nuit sera proposée chaque jour. Heureusement, nous pouvons plonger au nitrox, et comme l’eau est chaude, les efforts sont minimisés.
Nous commencerons par plonger près des côtes pour découvrir notamment une très belle épave. Le bateau prendra ensuite la direction de German Channel afin de nous offrir un ballet de rêve avec les Mantas. Nous naviguerons ensuite vers Peleliu. Sur cette petite ile de l’océan, le staff proposera une visite pour découvrir le mémorial retraçant l’histoire d’une triste bataille de la seconde guerre mondiale.

J+4 j’arme et je réarme le flash. Rien ne se passe. De retour de la plongée, j’ouvre le caisson et à mon grand désespoir je constate que le flash de l’appareil photo est noirci. Il va falloir faire sans. Et vraiment sans étant donné que mon choix matos s’est porté sur la fibre optique.
Non sans amertume, je démonte les bras et range mes deux Inon. Demain sera une journée shoot dans le bleu. Heureusement, la faune s’y prête. De plus, les contre-jours dans les grottes permettront quelques clichés sympas.

Un peu déçu et contrarié par les caprices techniques, je ne cesserai pourtant pas de m’immerger mais il me faudra quelques plongées pour détacher mon esprit de cette panne et me concentrer sur un plaisir aquatique d’homo-palmus contemplatif.

Pourtant, à l’abord de requins, je ne peux résister à la tentation d’un shooting ; ils passent et repassent inlassablement le long du reef. Ces moments sont toujours superbes. Accroché à mon « hook » je pourrais rester des heures ainsi. Je m’essaye également au contre-jour dans les énormes cavités ou les jeux de lumière me plongent dans la plus grande admiration.

Au bilan, ce voyage est passé bien trop vite, mais c’est souvent le cas. Le mix hôtel-croisière offre la possibilité de profiter davantage de cet endroit magique. Il est dommage qu’il y ait peu de rotations aériennes permettant plus de souplesse dans l’organisation et la programmation du séjour.
Un gros regret pour finir. Alors que nous ne sommes pas si loin que cela des Philippines aucune mangue ne nous a été proposée sur cette île. Le « mangophile » que je suis est resté sur sa faim…
L’absence de ce fruit dont je me faisais un tel délice m’a autant attristé que la mort du flash… Incompréhensible.

Retour en France, le flash est réparé. Ouf pas de changement d’APN ni de caisson.
Il est temps, dès le retour, d’entamer des recherches en vue du prochain voyage plongée. ET si je changeais radicalement d’endroit ? L’Amérique Centrale, peut-être…

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suite

[Nautile 34]

Pour finir qq photos pris par un collègue qui a eu un flash et pas de panne

[Loulou]

un voyage qui, s'il ne t'a pas permis de ramener les photos que tu voulais, t'as permis de belles rencontres
les 14 et 19, les trous dans le bleu

[Christian]

Toujours pénibles les pannes techniques, mais le plaisir du voyage est toujours là et malgré tout quelques belles images .

[Benito]

Merci pour ton CR.
La 5 est très très belle !!

[Nicool]

Mince désole de lire ta panne de flash interne. Je ne m'etait meme pas fait la reflexion que ce genre de chose pouvait lacher, tu m'auras appris quelque chose :/
Et malgre tout tu as ramene plusieurs chouettes photos, ma preferee etant la mi air mi eau avec l'epave d'avion.
Mais ce serait bien de les numeroter pour faciliter les commentaires ;-)


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[Thierry]

Merci pour ce CR, tu t'en sors bien !
Concernant la préparation du matériel, toujours faire un test en conditions réelles avant la plongée, l'oeil dans le viseur, AF, zoom, flashes, collimateur

[BrunoL]

Et malgre tout tu as ramene plusieurs chouettes photos, ma preferee etant la mi air mi eau avec l'epave d'avion.

elle me plait vraiment bien celle-ci (la 15).