Bali en décembre
Posté : 03 févr. 2019, 19:33
Après "Bali en novembre" de jllb, que faire sinon "Bali en décembre", en attendant un incertain "Bali à Pâques ou à la Trinité" et sa suite "Bali fait de la balançoire"? (Je n'ose même pas espérer le fameux "Bali en Octobre", sorte d'oeuvre légendaire de Loulou dont on ne sait ou est passé le manuscrit ).
Pour le contexte : Les chirurgiens voulant à tout prix faire des misères et prendre l’usufruit partiel d’un de mes organes respiratoires, -obstination qui pouvait éventuellement me condamner à lorgner pendant un certain temps les poissons du seul ponton-, j’ai pensé organiser rapidement un séjour imprévu à Bali pendant les vacances de Noël.
Bali c’est simple, je pourrais m’y retrouver les yeux fermés même largué en parachute, Bali c’est sur, mon pote Ajiex est le meilleur guide macro de Tulamben, il me trouverait de nouveaux nudibranches même dans un lavabo… bref Bali c’était un coup gagnant, avec la seule inconnue de la météo.
On m’annonçait des torrents de pluie, des rivières se déversant sur le sites, en fait je n’ai eu qu’une seule averse la première nuit, même les locaux chantaient les louanges du « bule » chanceux et visionnaire qui bénéficiait des grâces des dieux locaux de la météo, au prix du sacrifice d’un de ses lobes de poumon.
Au vu des nuées de voyageurs attendus désertant le froid piquant et les gilets jaunes flambeurs de poubelles pour la douce chaleur et les toges safranées allumeurs de bâtons d’encens, nous avions décidé de devancer l’appel de quelques jours, bien nous en pris, classe Business et dodo sur lits 180° assurés, nuit paisible à Singapour et diner au food court de Lau Pa Sat avant de réattaquer le vol régional du lendemain vers Bali.
S1 – Singap’ de nuit
Avant chaque séjour à Tulamben, je fais avec Ajiex une check list des nouveautés et des critters « chauds », c’est dingue comme ça varie d’un séjour à l’autre. En 4 mois j’ai à peine retrouvé les mêmes bestioles, d’où l’importance de mettre à contribution la connaissance des guides locaux.
J’avais aussi sollicité certains membres pour me prêter du matériel à essayer, ainsi Pierre m’a gracieusement prêté sa lentille SMC1 et Flo une torche suffisamment puissante pour m’introduire à la Blackwater Dive qui fait des ravages dans cette partie du monde, qui avait déjà inventé la black sand dive, on plonge là où il n’y a apparemment rien sur le fond, la black water dive, étant une plongée de nuit entre deux eaux là où il n’y pas de fond, j’attends avec impatience l’invention de la blackdiver dive, principe de plongée où il n’y a plus d’eau ni de plongeur du tout,.
La première journée de plongée, la veille de Noël, était destinée à liquider les stars du moment, ce mois-ci les postergirls cyerce, sakuraeolis ou trinchesia. Une fois ceux-ci flashouillés, la vraie aventure pouvait commencer.
T1 - Noël sous les mers :
Ajiex n’était pas dispo le premier jour, comme j’étais arrivé deux jours plus tôt que prévu mais il m’avait choisi son remplaçant temporaire Ketut Agus en me disant, « il sait où se trouvent les cyerce et le sakureaolis ». Effectivement ça n’eut pas tardé…
T2- Première plongée après 10 minutes en affrontant un sale petit courant, Sakureolis Kirembosa : biiim !
T3- Cinq minutes plus tard, Cyerce Kikutarobabai… baaam !
T4- J’avais à peine « fini » le nudi précédent qu’Agus m’attrape par le colback, allez prends-toi Siphopteron makisig dans les dents, gars...
T5- Petit imprévu 3 minutes plus tard : Polycera sp., même Ajiex en était vert.
T6- Comme il avait déjà tout coché, on s’est laissé aller sur ce qui trainait dans le fond, hop spiny tiger shrimp.
Je passe une espèce de Janolus inconnu, des Aegires à ne plus savoir qu’en foutre, Kaloplocamus peloso, Trapania scurra, Doto sp. etc. A la remontée, il me dit « Qu’est-ce que tu veux voir maintenant ? ».
Le lendemain Ajiex reprend le manche ne me disant y a quelques trinchesia qui affolent un peu tous les photographes. Y avait de quoi : une espèce de dragon se tortille sur son hydroide…
T7 – Mini dragon trinchesia sp.28
J’en réalise aussi une version psychédélique, utilisant les particules et en montant d’un cran la saturation...
T8 – Puff the dragon sp.28
Plus tard, il me ramène plus profond vers les 30m à la chasse à l’autre trinchesia, là où exercent de méchantes thermoclines à 23-24°C, c’est bien simple j’ai vu son stick me pointer sa trinchesia glaciale de loin et puis je ne l’ai revu que plus haut, recroquevillé en chien de fusil vers les 18m.
Les Indonésiens sont de piètres explorateurs polaires.
T9 – La Trinchesia sp. qui venait du froid.
Parmi les nouveaux venus saisonniers sur Tulamben un autre nudibranche millimétrique assez rare et séverement chiant à photographier à plusieurs reprises :
T10 – Sohgenia palauensis
Une fois cochés les rares, les emblématiques et les stars on pouvait passer à autre chose pour les 3 jours suivants, faire de la photo quoi...
Pour le contexte : Les chirurgiens voulant à tout prix faire des misères et prendre l’usufruit partiel d’un de mes organes respiratoires, -obstination qui pouvait éventuellement me condamner à lorgner pendant un certain temps les poissons du seul ponton-, j’ai pensé organiser rapidement un séjour imprévu à Bali pendant les vacances de Noël.
Bali c’est simple, je pourrais m’y retrouver les yeux fermés même largué en parachute, Bali c’est sur, mon pote Ajiex est le meilleur guide macro de Tulamben, il me trouverait de nouveaux nudibranches même dans un lavabo… bref Bali c’était un coup gagnant, avec la seule inconnue de la météo.
On m’annonçait des torrents de pluie, des rivières se déversant sur le sites, en fait je n’ai eu qu’une seule averse la première nuit, même les locaux chantaient les louanges du « bule » chanceux et visionnaire qui bénéficiait des grâces des dieux locaux de la météo, au prix du sacrifice d’un de ses lobes de poumon.
Au vu des nuées de voyageurs attendus désertant le froid piquant et les gilets jaunes flambeurs de poubelles pour la douce chaleur et les toges safranées allumeurs de bâtons d’encens, nous avions décidé de devancer l’appel de quelques jours, bien nous en pris, classe Business et dodo sur lits 180° assurés, nuit paisible à Singapour et diner au food court de Lau Pa Sat avant de réattaquer le vol régional du lendemain vers Bali.
S1 – Singap’ de nuit
Avant chaque séjour à Tulamben, je fais avec Ajiex une check list des nouveautés et des critters « chauds », c’est dingue comme ça varie d’un séjour à l’autre. En 4 mois j’ai à peine retrouvé les mêmes bestioles, d’où l’importance de mettre à contribution la connaissance des guides locaux.
J’avais aussi sollicité certains membres pour me prêter du matériel à essayer, ainsi Pierre m’a gracieusement prêté sa lentille SMC1 et Flo une torche suffisamment puissante pour m’introduire à la Blackwater Dive qui fait des ravages dans cette partie du monde, qui avait déjà inventé la black sand dive, on plonge là où il n’y a apparemment rien sur le fond, la black water dive, étant une plongée de nuit entre deux eaux là où il n’y pas de fond, j’attends avec impatience l’invention de la blackdiver dive, principe de plongée où il n’y a plus d’eau ni de plongeur du tout,.
La première journée de plongée, la veille de Noël, était destinée à liquider les stars du moment, ce mois-ci les postergirls cyerce, sakuraeolis ou trinchesia. Une fois ceux-ci flashouillés, la vraie aventure pouvait commencer.
T1 - Noël sous les mers :
Ajiex n’était pas dispo le premier jour, comme j’étais arrivé deux jours plus tôt que prévu mais il m’avait choisi son remplaçant temporaire Ketut Agus en me disant, « il sait où se trouvent les cyerce et le sakureaolis ». Effectivement ça n’eut pas tardé…
T2- Première plongée après 10 minutes en affrontant un sale petit courant, Sakureolis Kirembosa : biiim !
T3- Cinq minutes plus tard, Cyerce Kikutarobabai… baaam !
T4- J’avais à peine « fini » le nudi précédent qu’Agus m’attrape par le colback, allez prends-toi Siphopteron makisig dans les dents, gars...
T5- Petit imprévu 3 minutes plus tard : Polycera sp., même Ajiex en était vert.
T6- Comme il avait déjà tout coché, on s’est laissé aller sur ce qui trainait dans le fond, hop spiny tiger shrimp.
Je passe une espèce de Janolus inconnu, des Aegires à ne plus savoir qu’en foutre, Kaloplocamus peloso, Trapania scurra, Doto sp. etc. A la remontée, il me dit « Qu’est-ce que tu veux voir maintenant ? ».
Le lendemain Ajiex reprend le manche ne me disant y a quelques trinchesia qui affolent un peu tous les photographes. Y avait de quoi : une espèce de dragon se tortille sur son hydroide…
T7 – Mini dragon trinchesia sp.28
J’en réalise aussi une version psychédélique, utilisant les particules et en montant d’un cran la saturation...
T8 – Puff the dragon sp.28
Plus tard, il me ramène plus profond vers les 30m à la chasse à l’autre trinchesia, là où exercent de méchantes thermoclines à 23-24°C, c’est bien simple j’ai vu son stick me pointer sa trinchesia glaciale de loin et puis je ne l’ai revu que plus haut, recroquevillé en chien de fusil vers les 18m.
Les Indonésiens sont de piètres explorateurs polaires.
T9 – La Trinchesia sp. qui venait du froid.
Parmi les nouveaux venus saisonniers sur Tulamben un autre nudibranche millimétrique assez rare et séverement chiant à photographier à plusieurs reprises :
T10 – Sohgenia palauensis
Une fois cochés les rares, les emblématiques et les stars on pouvait passer à autre chose pour les 3 jours suivants, faire de la photo quoi...