Trucs qui font crac...
Faut dire que pour Ajiex, c’est seulement le mou qui est spécial (Les footeux apprécieront
) et digne de dénomination, le reste est abomination, Sp. ou cf. ce sont des titres de noblesse pour lui : l’eussiez vous cru, il n’en trouve pas assez chez les crustacés.
Les coquilles, les pinces et les antennes c’est juste un produit dérivé de la photographie, un prétexte à éclairage, mais pas digne de bio. : C‘est sur que le carnet de bal des crabes est moins rempli qu’avec les guimauves, mais tant qu’il a un snoot à la main ça l’occupe et on fait de la photo.
Mine de rien, pour les hairy shrimps, c’est quand même le roi : en l’absence de lobiger ou d’oxynoe, il m’en dégotte un troupeau paissant paisiblement le terrain algueux.
On se tire le snoot de l'étui et on flashe à gogo
:
C1 - Hairy de profil
C2 - Hairy en pied
Pour la première fois de sa vie, me raconte-il, Ajiex avait pris l’avion pour aller plonger à Anilao, il était invité par une de ses clientes : de son avis les guides du Anilao Photo Hotel n’étaient pas au niveau, ne bossaient pas assez, il était choqué que l’un des des guides avait alerté toute la palanquée pour des malheureuses skeleton shrimps.
Une fois ceci dit, lors d’une plongée il me montre une hydroide, je cherchais uen eubranchus, un doto mais non une grosse skeleton y règne en mégère.
Je ne manque pas de me foutre de lui en surface et de lui rappeler les guides qui montrent les Skeleton … «
Mais elle est rose !!!! » se défend t-il, l’insolent.
C3 pink panther
Un matin il est tout véner sur un tunicier vert et me pointe un habitant à l’intérieur, pas une crevette mais un isopode : on va faire la moitié de la plongée dessus tellement c’est pénible à photographier, je suis obligé d’utiliser en alternance la SMC1 et la Moby au plus proche avec une profondeur de champs super minimale et le machin n’arrêtant pas de se retirer.
La visée au snoot n’est pas commode non plus avec une si petite ouverture de tunicier, bref on fait ce qu’on peut : on pensait avoir le coup du siècle et finalement un peu déçus.
C4 plan un peu plus général permis par la SMC :
C5 plan rapproché avec la Moby Noodilab
La plongée suivante je regarde partout dans les tuniciers, pas la peine d’aller très loin dès la mise à l’eau je vois une brillance au dessus d’un vilain tunicier marron, j’appelle le snooteur fou. A la surface il me snobe «
C’est même pas une ghost shrimp… »...
C6 Dotted tunicate shrimp :
A force de nous épuiser sur des nudis et de faire des plongées à la limite de l’asphyxie, on en vient à regarder de loin les bestioles croustillantes au pallier, exemple pas une seule photo d’un couple d’harlequins shrimps trouvée à moins de 15 bars.
C’st vraiment la consommation résiduelle qui fait l’opportunité, quand je me retrouve avec un luxueux 20 bars avant pallier, je met permets de faire des entorses, aux limaces en me cachant d’Ajiex.
C7- Vite fait, une crevette ronde d‘étoile de mer par exemple.
Y a quand même un truc craquouillant qui l'a excité et dont il m'avait parlé.
C'est un HLM à crabes porcelaine, cinq ou six logés dans une grosse pennatule écroulée sur elle-même : mais là encore, il fait froid il y a un courant de dingue , la visi est mauvaise et quand on arrive les crabes sont dispersés. Ajiex est déjà plus loin en train de farfouiller le nudi. j'ai beau essayer plusieurs solutions pour avoir plusieurs crabes dans le cadre, le 100mm et l'Ajiex à distance feront que ce ne sera pas non plus à la hauteur de ce que l'on attendait, je me concentre sur un seul individu.
C8 crabe porcelaine dans sa loge
Bon... les coquilles il faut bien voir que c'est pas son truc.
J'étais quand même bien décidé à lui faire organiser un autre type de plongée malgré ses réticences (froid, nuit, et surtout l'absence complète de nudibranches) , je vous raconterai ça une autre fois...