Page 1 sur 1

Et si nous étions plus proches des poulpes que nous le pensions ?

Posté : 13 sept. 2021, 09:43
par marcopolo
On cite souvent le poulpe comme exemple d'étrangeté marine.
Son système nerveux contient six fois plus de neurones que celui de la souris. Il résout des problèmes complexes, apprend par observation, est capable de discrimination conditionnelle et, depuis peu, nous pensons qu'il aurait des phases de sommeil actif, similaire à notre sommeil paradoxal.
Les céphalopodes appartiennent aux Mollusques. Leur « pied » s'est transformé en une couronne de « bras » entourant la tête, d'où leur nom. Ils comprennent les Nautiles et les Coléoïdes (poulpes à 8 bras et calmars et seiches à 10 bras). Les tentacules sont les deux bras surnuméraires, plus longs, des calmars et des seiches. Les bras ont des ventouses sur toute leur longueur, les tentacules uniquement aux extrémités.
Une étude récente montre que les membres de l'homme et de la seiche se développent sous le contrôle des mêmes gènes. Ces structures sont apparues de façon indépendante à de nombreuses reprises et l'on pensait que c'était des nouveautés morphologiques non homologues apparues par convergence évolutive. Depuis 20 ans nous savons que les membres des vertébrés et des insectes ont un contrôle moléculaire similaire. La dissection fine d'oeufs de seiche et des techniques de biologie moléculaire ont montré qu'il en était de même avec les céphalopodes. Ce sont les mêmes réseaux de signalisation qui agissent, les mêmes signaux de développement qui établissent la polarité dorso-ventrale par exemple. On peut être homologues par les gènes sans l'être dans son anatomie.

« Des bras, des pattes et des tentacules » de D. Allemand. Espèces n°41.

Et si nous étions plus proches des poulpes que nous le pensions ?

Posté : 13 sept. 2021, 13:12
par zebulon
Top, super interessant comme chaque publication , merci Buddy :chapeau bas: :chapeau bas: