En (II) nous verrons où et comment les photographier ou les capturer.
Tout d'abord quelques données de base. Bras et tentacules sont les appendices formant la partie antérieure du pied et entourant la tête (ben oui, céphalo-podes). Les calmars ont en principe 8 bras fonctionnant par paires et 2 longs tentacules ou fouets terminés par des « mains » plus larges. Les ventouses sont renforcées de petites dents et de crochets. Les photophores des calmars océaniques produisent avec leurs photocytes une luminescence intrinsèque alors que chez les calmars de faible profondeur la lumière est produite par des bactéries.
Bon maintenant quelques infos qui vont faire passer une nouvelle de Lovecraft pour un « Martine à la plage ».
Les sexes sont séparés. Le bras hectocotyle du mâle dépose les spermatophores (capsules contenant les spermatozoïdes) dans la cavité palléale de la femelle mais, chez le calmar géant et celui de Taning, l'hectocotyle est rudimentaire, mais par contre un vrai pénis introduit les spermatophores dans la cavité palléale de la femelle mais pas uniquement : il la perfore à peu près n'importe où, y déposant les spermatozoïdes : sous l'épiderme du manteau, de la tête, du cou ou même des bras !
Le sang bleu circule grâce à 3 cœurs.
Le consensus actuel c'est qu'il n'y a qu'une espèce de calmar géant : Architeuthis dux. A. dux des Asturies peut s'accoupler avec A. dux de Nouvelle-Zélande. La distribution géographique est large, ce sont sans doute de grands migrateurs. Leur expansion mondiale serait récente.
Parmi les 750 espèces de céphalopodes vivants d'autres espèces peuvent être de grande taille.
(ça a l'air coton l'insertion d'un tableau

Pour des raisons personnelles je n'aborderai ici que le calmar de Humbolt trouvé dans le Pacifique oriental. Les pêcheurs péruviens à eux seuls déclarent en capturer un million de tonnes.
C'est un nageur redoutable. Il a des nageoires puissantes, un manteau musclé, un siphon énorme. Son comportement de prédateur agressif et ses chromatophores lui ont valu le surnom de « diable rouge » par les crevettiers mexicains. Le fait qu'il chasse en meute et agresse l'homme fait débat. J'aimerais bien aller vérifier...Qui veut venir ?

« Géants des profondeurs » Angel Guerra, Michel Segonzac, Ed. Quae, 2024.