Test du D7200 et de son Caisson Aquatica... en mer rouge!
Posté : 09 juil. 2015, 10:10
Tout juste rentré d’une croisière entre la pointe de Ras Mohammed dans le désert du Sinai, le Thistlegorm et les épaves du détroit de Gubal, je fais à la demande de Thierry un petit compte rendu de mes premières plongées avec un Nikon D7200 flambant neuf et son caisson Aquatica.
Commençons par le boitier. Ayant été l’heureux possesseur d’un D7000, le D7200 est une petite merveille et il n’y a rien à redire sur les qualités techniques de la bête. Il y a un vrai gap entre le D7200 et son petit frère le D7000, mais j’y reviendrai plus tard.
Tout aussi compact que le D7000, ce nouveau boiter est un poil plus grand que son prédécesseur et la prise en main est quasiment identique et tout aussi agréable. La nouveauté au niveau de l’ergonomie vient surtout de l’apparition d’un nouveau bouton « i » à l'arrière du boitier, juste sous le bouton zoom. Supposé permettre un accès rapide à des fonctions de retouche d’image lorsque l’on visualise une photo, ou à des options comme la commande AE-L/AF-L, il est en fait plus gênant qu’autre chose lorsque l’on a ses habitudes avec un D7000.
D’ailleurs le sens des boutons « Zoom + » et « Zoom - » ont été inversés, allez savoir pourquoi… On est d’ailleurs très vite frustré lorsque l’on a ses habitudes avec un D7000. Il est assez fréquent sous l’eau de vouloir vérifier la netteté d’une image en appuyant sur le bouton « Zoom + », situé en bas à gauche sur la face arrière du D7000... Erreur! Le bouton de zoom est maintenant perdu quelque part au milieu d’une pléiade de boutons. Du coup, on se rate souvent en ouvrant un raccourci menu au lieu de zoomer son image.
Il est à noter qu’il n’est pas possible de changer les paramètres du flash sans devoir le déployer… Et là, cela ne passe pas. C’est donc inutilisable sous l’eau lorsque l’on veut passer du premier au second rideau, et vice et versa. GRRRRRR!
Autre point négatif du boitier, l’affichage des informations de prise de vue est lent lorsque l’on appuie sur le bouton Info en bas à droit. Il faut attendre quasiment jusqu’a deux secondes là ou c’était instantané sur le D7000. Il y a même un petit sablier qui tourne au dos de l’écran. J’ai signé pour un Nikon D7200, pas un Nikon powered by Windows Photo.
C’est à mon sens inacceptable car je trouve cela indispensable pour préparer ou changer ses paramètres de prise de vue dans le feu de l'action (ISO, ouverture, etc…). Du coup, quelques photos ratées et un point que Nikon devra adresser avec son prochain firmware.
Je vais en rajouter une couche sur la partie logicielle de Nikon. Depuis bientôt 4 ans, View NX2 et Capture NX2 faisaient partis de mon workflow pour éditer et retravailler toutes mes photos sous-marines. Capture NX2 n’était pas le plus convivial des logiciels, mais c’était à mon sens le plus performant pour travailler des fichiers RAW Nikon surtout avec l’utilisation des U-points. Les fichiers produits par le D7200 ne sont malheureusement pas compatibles avec View NX2 et Capture NX2 et il vous faudra utiliser Lightroom (que je n’aime pas du tout pour traiter de la photo sous-marine) ou le logiciel de votre choix. La grosse daube que nous a livré Nikon aka « Capture NX-D », est juste un logiciel qui ne sert à rien. Il est inutilisable pour retoucher ses images, lent et instable. C’est un coup dans l’eau et je dois du coup repenser mon workflow.
Voilà pour la prise en main. Une fois le boitier mis dans le caisson, on passe aux choses sérieuses et l’on s’adapte.
D’un point de vue photo, la qualité des images issues du D7200 est clairement au dessus du D7000 et le capteur de 24MP fait des merveilles. Ce nouveau capteur a une bien meilleure dynamique et gère parfaitement bien la montée en ISO. C’est d’ailleurs assez flagrant lorsqu’il s’agit récupérer de l’information dans les hautes lumières (zones surexposées) ou du détail dans les zones d’ombres. Là ou le D7000 produit un grain numérique marqué dans les zone très sombres dès que l’on pousse les curseurs « Ombres » et « Noir » dans Lightroom, cela passe comme une lettre à la poste avec les fichiers du D7200.
J’ai même testé des prises de vue identiques avec un soleil pleine face avec un D7200 et un D800. Le D7200 fait tout simplement mieux. Là ou le D800 produit un point blanc baveux entouré de cyan, le D7200 gère la chose parfaitement.
J’illustre la chose avec un image prise à 25m, soleil pleine face.
Un autre point incroyable du D7200 est le nouvel autofocus issu du D810 et du D750. On retrouve un module Multi-CAM à 51 collimateurs, dont 15 en croix et le central fonctionnel. C’est tout simplement plus rapide et plus performant que celui du D7000. Pas une seule image ratée, même avec des conditions de prise de vue très sombre (intérieur d’épave sans lumière d'appoint). J’ai été bluffé pour le coup par l’autofocus qui accroche bien et suit les sujets visés dès que l'on shooté en mode AF-C 3D.
La montée en ISO se gère très bien. Je poste une image prise à ISO 800, il n’y a aucun grain numérique et je récupère très bien toutes les infos dans les zones sombre là ou j’avais une perte de détail avec le D7000
D7200 D7000 En ce qui concerne le caisson, il est bien sur plus imposant que celui du D7000. Cependant, Aquatica a mis un soin tout particulier pour proposer une prise en main et une ergonomie impeccable. Je loue Aquatica pour cela. Les molettes d’ouverture et de vitesse, le déclencheur et la touche AE/AF-L tombent sous les doigts sans avoir besoin de bouger la main ou faire le grand écart. On peut donc faire la mise au point, utiliser l’AF-L tout en gardant un doigt sur le déclencheur. Un grand confort pour celui qui en a le besoin. Dans le feu de l’action, lorsqu’il faut changer en un centième de secondes ses paramètres de prise de vue, c’est quelque chose qui me paraît essentiel!
Aquatica améliore la finition de ses caissons générations après générations, et j’aime ça. Le finish est vraiment très pro, et j’ai fait le choix de mon caisson non pas en fonction du prix, du fabriquant, mais en fonction de qu’il peut réellement m’apporter une fois sous l’eau. Il s’agit là d’un avis très personnel, mais pour avoir eu la chance la semaine dernière de mettre mes mains sur différents types de caissons, je trouve qu’Aquatica fait bien mieux que Nauticam ou Hugy d’un point de vue de l’ergonomie. Seul Subal, Aquatica et peut-être Seacam (et encore, je me modère) arrivent dans le haut du panier.
Un petit mot à propos de Sharm el Sheikh qui a énormément changé. Tout d’abord, il n’y a plus un seul touriste en ville. Les européens semblent avoir déserté l’endroit à l’exception des russes et de quelques rares anglais.
Je suis sur que la rue principale de Naama’ Bay était moins fréquentée en ce début juillet que les abords du canal de Palavas les flots à la même période.
A l’aéroport, pas un seul vol pour l’Europe… à part pour l’Angleterre et la Russie. Sharm tourne à 10 ou 15% de ce qu’elle était il y a ne serait-ce que 3 ans… et il en est de même pour le sites de plongées. Cela s’en ressent sous l’eau. Quel bonheur que d’être le seul bateau sur Shark & Yolanda. Un vrai luxe.
Amis plongeurs, il est temps de retourner à Sharm… on s’y sent bien et au calme, sur et sous l’eau.
Damien
Commençons par le boitier. Ayant été l’heureux possesseur d’un D7000, le D7200 est une petite merveille et il n’y a rien à redire sur les qualités techniques de la bête. Il y a un vrai gap entre le D7200 et son petit frère le D7000, mais j’y reviendrai plus tard.
Tout aussi compact que le D7000, ce nouveau boiter est un poil plus grand que son prédécesseur et la prise en main est quasiment identique et tout aussi agréable. La nouveauté au niveau de l’ergonomie vient surtout de l’apparition d’un nouveau bouton « i » à l'arrière du boitier, juste sous le bouton zoom. Supposé permettre un accès rapide à des fonctions de retouche d’image lorsque l’on visualise une photo, ou à des options comme la commande AE-L/AF-L, il est en fait plus gênant qu’autre chose lorsque l’on a ses habitudes avec un D7000.
D’ailleurs le sens des boutons « Zoom + » et « Zoom - » ont été inversés, allez savoir pourquoi… On est d’ailleurs très vite frustré lorsque l’on a ses habitudes avec un D7000. Il est assez fréquent sous l’eau de vouloir vérifier la netteté d’une image en appuyant sur le bouton « Zoom + », situé en bas à gauche sur la face arrière du D7000... Erreur! Le bouton de zoom est maintenant perdu quelque part au milieu d’une pléiade de boutons. Du coup, on se rate souvent en ouvrant un raccourci menu au lieu de zoomer son image.
Il est à noter qu’il n’est pas possible de changer les paramètres du flash sans devoir le déployer… Et là, cela ne passe pas. C’est donc inutilisable sous l’eau lorsque l’on veut passer du premier au second rideau, et vice et versa. GRRRRRR!
Autre point négatif du boitier, l’affichage des informations de prise de vue est lent lorsque l’on appuie sur le bouton Info en bas à droit. Il faut attendre quasiment jusqu’a deux secondes là ou c’était instantané sur le D7000. Il y a même un petit sablier qui tourne au dos de l’écran. J’ai signé pour un Nikon D7200, pas un Nikon powered by Windows Photo.
C’est à mon sens inacceptable car je trouve cela indispensable pour préparer ou changer ses paramètres de prise de vue dans le feu de l'action (ISO, ouverture, etc…). Du coup, quelques photos ratées et un point que Nikon devra adresser avec son prochain firmware.
Je vais en rajouter une couche sur la partie logicielle de Nikon. Depuis bientôt 4 ans, View NX2 et Capture NX2 faisaient partis de mon workflow pour éditer et retravailler toutes mes photos sous-marines. Capture NX2 n’était pas le plus convivial des logiciels, mais c’était à mon sens le plus performant pour travailler des fichiers RAW Nikon surtout avec l’utilisation des U-points. Les fichiers produits par le D7200 ne sont malheureusement pas compatibles avec View NX2 et Capture NX2 et il vous faudra utiliser Lightroom (que je n’aime pas du tout pour traiter de la photo sous-marine) ou le logiciel de votre choix. La grosse daube que nous a livré Nikon aka « Capture NX-D », est juste un logiciel qui ne sert à rien. Il est inutilisable pour retoucher ses images, lent et instable. C’est un coup dans l’eau et je dois du coup repenser mon workflow.
Voilà pour la prise en main. Une fois le boitier mis dans le caisson, on passe aux choses sérieuses et l’on s’adapte.
D’un point de vue photo, la qualité des images issues du D7200 est clairement au dessus du D7000 et le capteur de 24MP fait des merveilles. Ce nouveau capteur a une bien meilleure dynamique et gère parfaitement bien la montée en ISO. C’est d’ailleurs assez flagrant lorsqu’il s’agit récupérer de l’information dans les hautes lumières (zones surexposées) ou du détail dans les zones d’ombres. Là ou le D7000 produit un grain numérique marqué dans les zone très sombres dès que l’on pousse les curseurs « Ombres » et « Noir » dans Lightroom, cela passe comme une lettre à la poste avec les fichiers du D7200.
J’ai même testé des prises de vue identiques avec un soleil pleine face avec un D7200 et un D800. Le D7200 fait tout simplement mieux. Là ou le D800 produit un point blanc baveux entouré de cyan, le D7200 gère la chose parfaitement.
J’illustre la chose avec un image prise à 25m, soleil pleine face.
Un autre point incroyable du D7200 est le nouvel autofocus issu du D810 et du D750. On retrouve un module Multi-CAM à 51 collimateurs, dont 15 en croix et le central fonctionnel. C’est tout simplement plus rapide et plus performant que celui du D7000. Pas une seule image ratée, même avec des conditions de prise de vue très sombre (intérieur d’épave sans lumière d'appoint). J’ai été bluffé pour le coup par l’autofocus qui accroche bien et suit les sujets visés dès que l'on shooté en mode AF-C 3D.
La montée en ISO se gère très bien. Je poste une image prise à ISO 800, il n’y a aucun grain numérique et je récupère très bien toutes les infos dans les zones sombre là ou j’avais une perte de détail avec le D7000
D7200 D7000 En ce qui concerne le caisson, il est bien sur plus imposant que celui du D7000. Cependant, Aquatica a mis un soin tout particulier pour proposer une prise en main et une ergonomie impeccable. Je loue Aquatica pour cela. Les molettes d’ouverture et de vitesse, le déclencheur et la touche AE/AF-L tombent sous les doigts sans avoir besoin de bouger la main ou faire le grand écart. On peut donc faire la mise au point, utiliser l’AF-L tout en gardant un doigt sur le déclencheur. Un grand confort pour celui qui en a le besoin. Dans le feu de l’action, lorsqu’il faut changer en un centième de secondes ses paramètres de prise de vue, c’est quelque chose qui me paraît essentiel!
Aquatica améliore la finition de ses caissons générations après générations, et j’aime ça. Le finish est vraiment très pro, et j’ai fait le choix de mon caisson non pas en fonction du prix, du fabriquant, mais en fonction de qu’il peut réellement m’apporter une fois sous l’eau. Il s’agit là d’un avis très personnel, mais pour avoir eu la chance la semaine dernière de mettre mes mains sur différents types de caissons, je trouve qu’Aquatica fait bien mieux que Nauticam ou Hugy d’un point de vue de l’ergonomie. Seul Subal, Aquatica et peut-être Seacam (et encore, je me modère) arrivent dans le haut du panier.
Un petit mot à propos de Sharm el Sheikh qui a énormément changé. Tout d’abord, il n’y a plus un seul touriste en ville. Les européens semblent avoir déserté l’endroit à l’exception des russes et de quelques rares anglais.
Je suis sur que la rue principale de Naama’ Bay était moins fréquentée en ce début juillet que les abords du canal de Palavas les flots à la même période.
A l’aéroport, pas un seul vol pour l’Europe… à part pour l’Angleterre et la Russie. Sharm tourne à 10 ou 15% de ce qu’elle était il y a ne serait-ce que 3 ans… et il en est de même pour le sites de plongées. Cela s’en ressent sous l’eau. Quel bonheur que d’être le seul bateau sur Shark & Yolanda. Un vrai luxe.
Amis plongeurs, il est temps de retourner à Sharm… on s’y sent bien et au calme, sur et sous l’eau.
Damien