Atmosphere, atmosphere, est-ce que j'ai une gueule d'atmooospheeere?
Donc… Paf, arrive mai 2019!
J’entends le clapot de l’océan en permanence dans l’oreille et j’ai comme une envie urgente de m’en mettre une bouffée de Nitrox derrière la calebasse et de faire souffrir mon poumon tout recousu de frais. C’est signe qu’il faut y aller sans attendre : Philippines et Dauin me voilà.
J’ai mis mon caisson dans un recoin du bureau à mon retour de Bali, tout comme mon ordi et je dois dire que je m’en fous complètement. Hop hop, valise vite faite, c’est pas un voyage galère qu’on prévoit, tout est luxe et volupté à l’
Atmosphere Dive Resort and Spa de Dauin, parait-il.
Vols Paris-HongKong puis connexion vers Manille et stopover au Manila Hotel comme d’hab, hotel colonial 5* lit de 2m sur 2m, serveuses en tenue philipino-espagnole d’époque (genre hacienda de Zorro, millésimée Disneyland), petit déjeuner gargantuesque entre tranches de lechon et poisson séché filipino, dimsum chinois, sushi japs ou curries et naans indiens, le tout terminé par des gaufres chocolat chantilly. Prix promo 95 euros la nuit, à quoi bon se priver du luxe?
Bref après un vol domestique on arrive à 14h à Dauin et là … eh oui… ils z’ont pas mythonné sur les brochures de l’Atmosphere, c’est comme ils disent… mais en mieux…
Passée la crèche locale financée par les bonnes oeuvres du resort, le jardin immense, -il faudra bien 5 minutes de marche sur uen pelouse genre golf pour découvrir les premiers bungalows- est manucuré, il y a une équipe de 5 ou 6 jardiniers qui assis sous les grands arbres enlèvent les mauvaises herbes au ciseau. Le personnel se compte par dizaines -le resort doit être le premier et peut être unique employeur du Barangay- les bungalows avec salle de bain extérieure sont immenses avec une terrasse qui permet de contempler la mer tout en écoutant une musique zen diffusée par le centre de massage, vautré dans mon sofa extérieur. Le centre de plongée est près de la réception, à 40 pas de ma terrasse, une camera room placée sur le chemin du petit déj’, je vais avoir du mal à respecter les 10.000 pas par jour préconisés par le Ministère de la Santé. Mais en bref, le plus beau de tous les resorts de plongée que j’ai vus. (pour ceux qui connaissent : Gangga en mieux agencé, plus verdoyant et les chambres plus aérées).
A1 Mon bungalow à gauche, mon bordel sur la terrasse, mes jardiniers
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Temps d’exposition :
1/25 s
Ouverture du diaphragme :
f/14
Balance des blancs :
Manuelle
Flash :
Flash non déclenché, flash forcé
Modes d’exposition :
Priorité à l’ouverture
Correction d’exposition :
0 IL
Mesure d’exposition :
Mesure pondérée centrale
A2 Atmosphere, côté restau et centre de plongée derrière
- 800Dauin-4793.jpg (237.74 Kio) Vu 3390 fois
Temps d’exposition :
1/30 s
Ouverture du diaphragme :
f/14
Balance des blancs :
Manuelle
Flash :
Flash non déclenché, flash forcé
Modes d’exposition :
Priorité à l’ouverture
Correction d’exposition :
0 IL
Mesure d’exposition :
Mesure pondérée centrale
A3 Atmosphere, côté bar de la piscine et vue sur la mer
- 800Dauin-4791.jpg (237.42 Kio) Vu 3390 fois
Temps d’exposition :
1/60 s
Ouverture du diaphragme :
f/14
Balance des blancs :
Manuelle
Flash :
Flash non déclenché, flash forcé
Modes d’exposition :
Priorité à l’ouverture
Correction d’exposition :
0 IL
Mesure d’exposition :
Mesure pondérée centrale
Donc tout commence bien jusqu’à ce que je monte mon caisson et que je m’aperçoive que …pfffuitttt… le vacuum passe du vert au rouge en 15 minutes.
Nonobstant, au centre on me trouve de quoi démonter le vacuum le nettoyer. Et là… re-pfffuittt… je noterai avant le petit déj (spectaculaire lui aussi) que le voyant est encore passé au rouge en une nuit.
Tant pis, je décide de refaire le vide et de foutre mon caisson dans un bac d’eau pour voir… bien m’en a pris : dans l’eau le vacuum du caisson reste indéfiniment vert, il le restera toute la journée et pendant tout le séjour, une toute petite surpression suffit à la valve pour maintenir le vide.
On me présente le jeune Bebet qui comme son nom l’indique aime bien les critters et sera mon guide privé pour les cinq prochains jours.
En regardant la liste des prix des plongées… woaaw… j’ai eu plutôt une bonne idée de gagner un voucher… clairement la plongée nitrox avec guide privé, c’était pas dans mes prix.
Un paquet de guides filipinos travaille pour le centre, dont un photographe local (au TG5 et à la mini torche) et puis il y a même un biologiste maison Daniel Geary spécialiste des froggies. Des instructeurs en veux-tu en voilà, y en a un qui prodigue des cours en russe dans la piscine, au vu des équipements Tec j’ai cru qu’ils réarmaient un sous-marin nucléaire. Avec trois bateaux, on est franchement pas les uns sur les autres, d’autant que très sympas, ils font le programme en fonction de ce que je demande. On convient -le manager anglais du centre, le guide et moi- qu’Apo island ça me ferait chier au possible d’autant que je leur ai dit que je ne peux pas plonger dans le courant, donc en l’absence du banc de carangues.
En général je suis seul sur mon speedboat avec mon guide, au pire accompagné par un cheum quebécoué absolument insupportable dans son enthousiasme niais et sa feufille ado absolument insupportable par sa blasitude acnéique.
L’attraction du resort c’est un groupe d’australiens invité par un gars qui fête ses 50 ans, le mec il est tout droit sorti de « Priscilla folle du désert » avec plutôt la gueule un peu vaseuse d'un « Liberace » à catogan et visiblement les mêmes moeurs , il reluque ostensiblement tous les mecs de 18 à 55 ans. Bon, on peut lui rendre hommage d’avoir invité 20 personnes pendant 4 jours dans un resort à 250 euros la nuit et d’avoir privatisé le grand bateau. Il doit être dans le spectacle ou les arts : de midi à 17 heures, ils sont lui et sa bande dans la pistoche à ouvrir boutanche sur boutanche de blanc frais, il y a juste une surexcitation à partir de 17h vu que c’est happy hour : ils passent donc à plus sérieux, sur base de rhum, gin et/ou cocktails. Inutile de préciser qu’au diner ça parle plutôt fort et arsouillé.
Moi je m’en fous, j’ai activité plongée à trois reprises pendant la journée, c’est plutôt ma femme qui subit le spectacle de la troupe du Liberace en peignoir.
Les plongées sont typiquement sur fond de sable noir, quelquefois plus corallien (Oh, sans abuser quand même ça veut dire quelques patates ici et là) quelquefois plus de sable blanc, quelquefois plus algueux... mais globalement, ne vous attendez pas aux raies manta ni aux requins marteaux, ici on fait dans la macro.
La première et la dernière plongée je la ferais sur le housereef d’Atmosphere, la spéciale ce sont les oeufs de seiche à éclore. J’étais sceptique à plonger le housereef au départ mais ils n’ont pas eu de mal à me convaincre en définitive… En mai, on est en pleine saison des œufs et des juvéniles. Dommage je manquerai l’éclosion des petites seiches flamboyantes d’un ou deux jours.
Même s'il a jamais travaillé avec in snoot, Bebet il est pas idiot-diot, je lui montre une fois sur avant de commencer la plongée et nous voilà partis, il mavertis que c'est un peu plus profond que ce que je lui demandais poru commencer. Moi qui voulais tester l'étanchéité de mon poumon ballast à 15m, on sonde tout de suite à 24m... bon bin ok, verdict il est bien étanche.
(J'avais promis à ma femme qu'en réadaptation à la plongée, que je ne ferais qu'une seule ou deux plongées par jour, pas plus de 15-18m... Mmh à raison de 3 plongées direct aux alentours des 30m à chaque coup...j'ai bien testé du coup...)
A4 - Oeuf de seiche
A5- Planete alien
Sinon, Dauin c'est froggies city, y en a de toutes les races de toutes les couleurs, donc le guide c'est Bebet qui montre, qui montre...
A6- Du petit rouge
A7- Du petit blanc
A8- Du moyen rose
A9 - Du crème timide
A10 - Du marron plus rare (Lembeh ocellated frogfish)
Bref on en a un peu marre du froggie au bout d'un moment, ça devient très lassant. Alors on est passés aux crustacés :
A11- Pour le couple de coleman, (Be)bêtement j'ai tardé à m'équiper sur le bateau, on attendra 30 minutes pour aller sonder les voir une fois que les deux autres photographes sur le bateau aient pris leurs images.
A12 en attendant, Bebet cherchait dans les crinoides de quoi m'occuper :
A13 ou quelquefois dans les algues en sortie de palier, une hairy qui traine :
Au bout d'un moment Bebet a commencé à vraiment comprendre l'éclairage au snoot et c'est à partir de là qu'on a commencé à s'amuser sur quelques photos un peu construites.
A14- ici un minuscule hairy, je lui ai fait signe "juste la tête et le leurre". Bingo.
A15- sur le même site que précédemment il y avait une cohorte de gobies dorées, alors que le site était vraiment vaseux, fond pourri, des nuages de particules chaque mouvements de palme. Il me fallait vraiment un buddy éclairagiste pour cette scène dont je suis assez content. Trois photos en une : gobies dorées et oeufs, et une costasiella pour meubler svp.
A16- Là sur un site de sable blanc terriblement inesthétique, j'essaie un truc qu'Ajiex m'avait montré, un peu de sable pour faire les étoiles. ça en jette (du sable), non?
A17 d'habitude je m'attarde pas trop sur ce suspect Hairy squat lobster que je trouve moi-même mais Bebet il est chaud, je le sens...Biiim.. il me l'éclaire comme au Chateau de Versailles.
A un moment sur l'un des sites que je préfère, le plus crade façon Ambon ou Lembeh, celui aux gobies et au hairy jaune, il tape comme un fou et gesticule. Tout fier de lui il me montre une Blue Ring qui manifestement n'est pas très commune dans le coin, au contraire des Seiches flamboyantes que l'on verra à 4 reprises. Je la prends comme ça, mais honnêtement c'est un peu compliqué :c'est là qu'on voit la différence entre recherches de photos et capture de bestioles.
A18 - BRO très vénère
- 800Dauin-4611.jpg (291.28 Kio) Vu 3390 fois
Temps d’exposition :
1/160 s
Ouverture du diaphragme :
f/18
Balance des blancs :
Manuelle
Flash :
Flash déclenché, flash forcé
Modes d’exposition :
Manuel
Correction d’exposition :
0 IL
Mesure d’exposition :
Mesure pondérée centrale
Vous serez étonné du peu de nudibranches vu dans ce CR alors que j'en mets partout. Bin ouais.. Dauin n'est pas véritablement un coin pour les "nudilovers". J edois me forcer pour en trouver et pas des espèces mes moins communes. Allez quelques unes, pour cloturer le séjour.
A19 - Nembrotha milleri, vert sur bleu
A20 - Une minuscule Aplysia nigrocincta
A21- Une ponte de Mexichromis multituberculata
Alors Atmosphere quelle était sa gueule, au final?
Bon si vous n'avez aucun souci de pognon, si vous voulez emmener votre chère et tendre dans un trip mamours et plongée, si vraiment vous avez besoin de souffler et de péter dans la soie, ce resort est pour vous. je le répète c'est une des plus beaux resort de plongée que je connaisse. A la limite, tiens je regrette de ne pas avor pris quelques plongées avec Dan Geary le biologiste comme guide, on peut le faire avec supplément.
Le service est topissime, jamais un mot plus haut, on se plie en huit ou se casse en trois pour trouver une truc qui vous plaise. Chaque moue dubitative du client fend le coeur d'un manager qui se fera immédiatement hara-kiri pour m'avoir pas su devancer vos désirs. Il doit y avoir huit sortes de pains au petit déjeuner, dont des bretzels, sept fruits différents y compris des mangoustans et des fruits du dragon, six façons d'accomoder vos oeufs, incluant des oeufs bénédicte sauce hollandaise, cinq types de viennoiseries plus des crêpes et des gauffres,...le tout que vous pouvez baffrer en regardant le soleil se lever sur la mer et les oiseaux picorer sur votre table...que demander de plus..
Le seul problème est finalement son prix : est-ce que le prix en vaut la chandelle? ... il n'y a que vous pour le décider... pour le reste, c'est difficile de ne pas apprécier.