NUSA TENGGARA, d'Alor à Sumbawa

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2a2b
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NUSA TENGGARA, d'Alor à Sumbawa

Message non lu par 2a2b »

Pour tous ceux qui ont aimé le compte-rendu de Marcopolo du mois d'août, et avant que vous n'adoriez celui de Luko qui finira bien par venir (mais je me garderai d'avancer une date :wink: ), je me lance dans un rapide retour sur notre virée estivale du côté des petites îles de la Sonde, un éden corallien décidément très fréquenté par les plongeurs du forum ces derniers temps. Trois volets à la saga, d'est en ouest: un premier chapitre du côté d'Alor, un passage écourté par Komodo avant une dernière étape coolissime à Kalimaya, dans l'est de Sumbawa.

Chapitre 1 : Alor

Bon alors, Alor, c'est loin. C'est très loin. Ca se mérite, ça se gagne, ça se conquiert! Depuis les rives du Léman, il nous aura fallu 72h, sans nous égarer en route, en nous armant de patience : plus on voyage vers l'est en Indonésie, plus l'incertitude augmente, plus les plans flottent et plus la rigueur vacille. De quoi pousser l'abnégation et le flegme dans leurs plus profonds retranchements. Un voyage pour Alor, ou plutôt Pantar, l'île voisine où l'équipe d'Alor Divers a posé ses bungalows, ça donne éventuellement cela: vol Genève - Dubaï - Bali, nuit à Bali, vol Bali-Kupang le lendemain matin, nuit à Kupang (dans un hôtel de style mexicain improbable construit par un allemand aussi taiseux qu'aidant :quoi: ), vol Kupang-Alor du surlendemain annulé au dernier moment :help: donc activation, grâce à notre nouvel ami chicano-germanique, de l'option ferry pour Kalabahi (6h quand même :? en cabine VIP, c'est à dire celle où une télé tonitruante vous assomme avec des séries Z sud-coréennes peuplées de zombies braillards... :herk: ), un coup de van pour rejoindre l'embarcadère pour Pantar et une petite traversée en speedboat pour gagner le resort :chaud:. 72h chrono en main. De quoi faire 3 fois le trajet Paris -Papeete. A ben oui, du côté d'Alor Divers, on sélectionne sur la motivation ! Bref, inutile de préciser que c'est avec une certaine émotion que l'on s'en remet au chaleureux accueil de Neja, Gilles et leur staff en posant le pied, à l'heure du dîner, sur le sable blanc de la plage d'Alor Divers.
:hello:


Mais après une bonne nuit dans des bungalows spacieux et confortables perdus dans la végétation, il ne faut que quelques enjambées matinales en direction du récif-maison pour se persuader qu'il ne fallait rien lâcher :D Bon, moi je n'ai pas de drone, et ma détente verticale ne me permettra pas de vous gratifier des clichés stratosphériques de Marcopolo, mais vu du sol, c'est pas mal non plus.

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Un conseil aux futurs visiteurs: au sud de la plage se dresse un rocher hérissé de quelques arbrisseaux (celui de la photo plus bas), dont Neja vous dira qu'il est hanté par un esprit espiègle, voire narquois, qui, si vous ne le gratifiez pas d'une petite génuflexion matinale assortie d'une salutation bienveillante, risque de vous pourrir les plongées pour le restant du séjour. Même si vous n'avez pas d'affection particulière pour les tourneurs de tables ou les acupuncteurs haïtiens pour poupées de chiffon... croyez-la ! Parole d'un gars qui, ayant ignoré la bienséance, s'est retrouvé au moment de la bascule arrière tantôt sans masque, tantôt sans palme, tantôt sans flash... à bon entendeur !

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Un autre conseil: ne pas hésiter à remonter la plage par le nord au lever du jour, quand la lumière commence à caresser la mangrove. Il y a 3 ou 4km pour rejoindre le prochain village. Une belle balade matinale.

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Avant de passer la tête sous l'eau, quelques mots du resort. Beaucoup a été écrit sur Alor Divers sur ce forum, donc je ferai court. Nous avons eu la chance d'y séjourner pendant les vacances indonésiennes, donc Gilles et sa petite famille étaient en villégiature: un accueil formidable, des repas chaleureux et conviviaux autour de la grande table. Des plats savoureux et variés, avec les produits du coin. Du côté des plongées, on a senti Gilles un peu tendu et sur ses gardes avec un staff un brin rouillé après 2 ans de covid. Nous n'étions que 10 plongeurs, les 2 bateaux sortaient à chaque rotation, donc confort maximum. J'étais le seul photographe en DSLR donc inutile de préciser que Gilles s'est occupé de nous pratiquement du premier au dernier jour, et nous en a mis plein la vue. :shock: Et il a commencé fort le bougre !

A peine le temps de fixer le Tokina : Bama Wall. C'est simple, c'est certainement la plus belle plongée d'ambiance qu'il m'ait été donné de vivre dans ma courte carrière de :photosub:. Un tombant incroyable, 40m de visibilité, un festival de couleurs, des coraux intacts, des cascades de poissons. Gilles prend ses photos à la volée en ignorant le viseur. Pas le temps d'ajuster, on triera après. Je ne sais plus où donner du flash. A la remontée, c'est le bouquet final: des cohortes de papillons jaunes et de girelles arc-en-ciel viennent butiner les oeufs que des sergents-majors effrayés par nos bulles ont abandonné à leur triste sort. Sur le bleu profond, le contraste est saisissant. Enfin, on remonte sur le plateau pour le safety stop, en profitant de la lumière naturelle scintillante sur un récif intact. Magique!

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Après une telle orgie, retour sur le rivage pour se remettre la tête à l'endroit et remercier l'esprit du rocher.
Alor, j'adore!

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FrancoisC
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Message non lu par FrancoisC »

Alor on ne peut qu'adorer :)
beaux clichés, conformes à mes souvenirs :chapeau bas:
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Luko
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Message non lu par Luko »

Je me souviens de l'allemand taciturne qu'on appelle le mexicain (On dirait du Audiard dans les Tontons flingueurs) , que j'ai rencontré pour y prendre un petit déjeuner dans son hacienda.
Je me souviens du rocher aux arbres dont j'ai été l'une des victimes lorsqu'il m'est arrivé il y a 7 ans de noyer un caisson dans 20cm d'eau.
Je me souviens de la plage magnifique où je me suis souvent attardé pour admirer la lumière de fin d'après midi caressant les reflets de l'eau.
Je me souviens aussi des shallows de Bama Wall devant lesquels on passait le dernier quart d'heure de plongée... mais ceux là je m'en souviens uniquement.... parce qu'en l'absence de Gilles, l'autoproclamé guide qui nous a pris en charge a fait semblant soit de ne pas connaitre les lieux soit d'oublier où ils étaient situés et a un peu joué au con (inutile de dire qu'il m'a entendu et que son bafouillage ne m'a pas convaincu)... :x
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2a2b
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Message non lu par 2a2b »

Luko a écrit :
09 oct. 2022, 23:04
Je me souviens aussi des shallows de Bama Wall devant lesquels on passait le dernier quart d'heure de plongée... mais ceux là je m'en souviens uniquement....parce qu'en l'absence de Gilles, l'autoproclamé guide qui nous a pris en charge a fait semblant soit de ne pas connaitre les lieux soit d'oublier où ils étaient situés
Oui, une partie du staff découvrait le resort, il y avait manifestement besoin de quelques coups de tournevis dans l'organisation...

Après le choc Bama Wall, Gilles me conseille de garder le grand angle pour aller capturer la lumière du soir du côté de Biatatang, un village de pêcheurs, de ceux qui ont l'habitude de laisser traîner leurs casiers sur le mini tombant qui borde la côte.

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Le corail est intact, la dynamite est rare dans le coin. Du coup, le récif explose… mais de couleurs! :) Même les scorpionidés doivent redoubler d'efforts pour se planquer dans ce patchwork.

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A la remontée sur le plateau, le couchant darde ses rayons en draperies scintillantes et éphémères. Compliqué de trouver à la fois la bonne ouverture, la bonne vitesse et le bon angle pour capturer ces aurores fugaces.

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Retour au gîte, où la dernière livraison de chaume permettra aux couvreurs locaux de ne pas chômer :lol2: pendant la saison creuse.

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Juste avant le dîner, comme on en redemandait encore, on s'est remis une dose sur le house-reef en nocturne, histoire d'aérer le 60mm macro.
Belles couleurs, mais rien que du très classique sur le récif, du très commun. Pour la macro à Alor, il faut aller fouiller le substrat grisâtre de la baie de Kalabahi. Mais ça, ce sera pour le prochain épisode.

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Message non lu par mcornillon »

Ma.gni.fique !... Très très belles ambiances, j'ai hâte de voir les macros à venir :)
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Mathieu - mcornillon
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Message non lu par 2a2b »

On ne passe pas pas à Alor sans aller faire ses classes sur la Jetty, ponton en ciment assez laid vu de l'extérieur, mais parfait terrain de jeu pour faire ses gammes. On se balade dans une espèce de temple grec dont les colonnes sont couvertes d'alcyonnaires à différentes hauteurs, dans toutes les variations de teinte. A éviter absolument les jours de torticolis, car c'est 90% de photos verticales garanties! On passe son temps à regarder le plafond en jouant avec la silhouette du ponton en contre-plongée, en planquant le soleil derrière les piliers façon sémaphore. Je vous épargnerai la partie de cache-cache avec le fameux banc de platax qui a failli me rendre chèvre, Marcopolo a fait beaucoup mieux récemment.... bref, pour la masterclass sur le positionnement des flashs en prise verticale c'est l'atelier rêvé.

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On poursuivra la journée sur Red Sand, un superbe mur poissonneux d'une trentaine de mètres, qui se termine par une petite pente de sable rouge. Ici aussi, on fait durer le plaisir jusqu'au bout dans les 5 mètres, en suçant le nitrox jusqu'au dernier millibar.

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Message non lu par 2a2b »

Avant de passer à la macro, quelques mots de Yellow Corner. On a fait le trajet deux fois. Bredouille. Pas la tête (ni le manche) d'un marteau. Or à Yellow Corner croiser les marteaux... ben c'est un peu le clou :clou:
La lune était plutôt bonne pourtant. Sur la première tentative, courant gentillet, descente sur le tombant, magnifique banc de carangues, deux requins gris dans le bleu, on se dit que ça peut venir... et puis que dalle. Bon le tombant vaut le détour, même si je n'ai pas réussi à sortir une seule photo montrable. Gilles ouvrait la voie... et dispersait les bancs :? . Sur la deuxième, on se met d'accord pour qu'il me laisse en tête de cordée histoire de choper les attroupements de fusiliers avant l'arrivée de la patrouille. Les ridules de surface ne nous disent rien de bon, ça ressemble à un petit avis de tempête là-dessous, mais on se jette quand même. Et là... c'est Xinthia chez les anthias, ça nage à reculons :quoi: . Un courant à décorner les nudibranches. On sonde pour se rapprocher du plateau avant de vider le bloc, caisson de profil. Les bras de flash vibrent. On se cramponne. C'est la guerre. On se retourne pour constater qu'une partie de la palanquée s'époumone encore dans le bleu, au point mort malgré une débauche de watts dans le palmage. Inutile de se battre, ça va mal finir, on se rend :? Pour l'expérience Yellow Corner, on repassera !
On finira le séjour sur une petite virée muck dans la baie de Kalabahi, en face d'une petite mosquée colorée.

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La plongée commence doucement, rien à se mettre sous la dent de bien folichon, jusqu'à ce qu'un petit machin terne aussi insignifiant qu'hirsute surgisse des algues pour se mettre à rebondir entre les cailloux. Keseksa?? Je vois le guide qui commence à trémuler en couinant dans son détenteur, un signe qui ne trompe pas: on fait face à de l'insolite, voire du rarissime c'est certain. Ni une ni deux, pas le temps de régler l'ouverture ni la vitesse, je shoote avant d'avoir compris, de peur que ça ne disparaisse, d'autant que le machin, qui fait dans les 3/4cm max, me donne l'impression de chercher à se planquer à la moindre occasion. Et vu le pouvoir mimétique de la bestiole avec sa toison filandreuse, si elle sort de la mise au point, c'est mort! Elle se déplace par petits bonds de 20cm. Y'a des tentacules on dirait... trop tard. Elle se dérobe dans une faille. On visionne immédiatement les 4 ou 5 photos prises à la volée: hairy octopus, pas de doute. Une première en ce qui me concerne. Ca ne court pas les récifs ces mollusques.

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Je regrette de ne pas avoir pu fermer l'ouverture pour isoler le chevelu sur fond noir, mais franchement, l'animal étant visiblement d'un naturel froussard, il ne vous laisse pas le temps de poser le trépied. On finira tranquille avec du plus classique, une seiche sur fond noir pour le coup, un poisson-feuille backlighté, un frogfish encroûté presque trop gros pour un 60mm, un poisson-pierre snooté qui supporte le noir & blanc, un hippocampe docile et quelques nudibranches vus et revus. Alor? Pas si mal du côté macro non plus !

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Moralité: 5 jours à Alor, au bout du monde, hors du temps, c'est trop peu. On a le sentiment d'être parti après les amuse-bouches. On ne pourra pas éviter d'y retourner. D'ailleurs les gamins du village sont d'accord !

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marcopolo
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Message non lu par marcopolo »

Bien vu les macros... :top1:
Nous non plus, pas de marteaux... Ils ont tous fini dans un filet chinois ? :?
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eric56
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Message non lu par eric56 »

2a2b a écrit :
09 oct. 2022, 19:09
Un conseil aux futurs visiteurs: au sud de la plage se dresse un rocher hérissé de quelques arbrisseaux (celui de la photo plus bas), dont Neja vous dira qu'il est hanté par un esprit espiègle, voire narquois, qui, si vous ne le gratifiez pas d'une petite génuflexion matinale assortie d'une salutation bienveillante, risque de vous pourrir les plongées pour le restant du séjour. Même si vous n'avez pas d'affection particulière pour les tourneurs de tables ou les acupuncteurs haïtiens pour poupées de chiffon... croyez-la ! Parole d'un gars qui, ayant ignoré la bienséance, s'est retrouvé au moment de la bascule arrière tantôt sans masque, tantôt sans palme, tantôt sans flash... à bon entendeur !
ah ben je comprend tout maintenant ; nous aussi lors de notre deuxième séjour on a enchainé les galères (merci encore à Gilles de nous avoir aider à les gérer !)
2a2b a écrit :
09 oct. 2022, 19:09
Un autre conseil: ne pas hésiter à remonter la plage par le nord au lever du jour, quand la lumière commence à caresser la mangrove. Il y a 3 ou 4km pour rejoindre le prochain village. Une belle balade matinale.
oui, on avait beaucoup aimé cette ballade !
2a2b a écrit :
09 oct. 2022, 19:09
Alor, j'adore!
comment pourrait-il en être autrement !!!


Merci pour le CR et les photos :chapeau bas:
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eric56
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Message non lu par eric56 »

marcopolo a écrit :
14 oct. 2022, 07:19
Nous non plus, pas de marteaux... Ils ont tous fini dans un filet chinois ? :?
c'est clair que c'est pas très rassurant !
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Message non lu par 2a2b »

eric56 a écrit :
14 oct. 2022, 15:43
Merci pour le CR et les photos
My pleasure! Tu étais équipé 70D / Nauticam lors de ton passage là-bas également?
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marcopolo
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Message non lu par marcopolo »

Par curiosité, tu t'y prends comment en pratique pour le poisson Pierre snooté ? Tu as quelqu'un qui te tient le snoot ? Tu n'as pas une photo de toi en action ? :)
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Message non lu par 2a2b »

marcopolo a écrit :
15 oct. 2022, 14:17
Par curiosité, tu t'y prends comment en pratique pour le poisson Pierre snooté ? Tu as quelqu'un qui te tient le snoot ? Tu n'as pas une photo de toi en action ?
Rien que du très artisanal ! Un seul flash à 12h avec un manchon maison, et beaucoup de patience! C'est l'avantage de ce type du sujet, tu peux shooter 15 fois en faisant varier orientation, distance du sujet, puissance... il sera toujours là pour t'attendre :wink: Et puis tu fignoles en post-traitement sur le cliché le moins mal snooté! Le problème c'est que ça exaspère le buddy ce genre de délire, donc j'en fais très (trop) peu... on en revient au débat sur la photo en palanquée...

Autre exemple, quelques minutes plus tard, toujours à Kalabahi. Les réglages étaient en place, donc j'ai pu choisir un sujet mobile.

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Message non lu par 2a2b »

Chapitre 2 : Komodo Est

Depuis Alor, retour à Kupang par les airs cette fois, avec une connexion dans la foulée (et très bien maîtrisée par Lion air, il faut le dire!) vers Labuan Bajo. Un petit coup de van pour descendre vers l'embarcadère, histoire de prendre le speedboat vers Sebayur, la petite île qui abrite le Komodo Resort.
La route un peu défoncée aux bas-côtés boueux que nous avions laissée il y a 3 ans a fait place à une avenue pavoisée aux trottoirs impeccables ! On se croirait à la Baule le matin du 14 juillet ! On apprendra plus tard que le Président indonésien était de passage la veille... le détail a son importance, vous verrez! Le port n'est pas en reste: les vieux embarcadères rouillés ont été remplacés par une espèce de marina et un palais de congrès flambant neuf. On n'a pas chômé pendant la covid du côté de Florès! Bref, on ne s'attarde pas en sautant dans le speedboat direction Sébayur.

Sans drone, mais à coup de mollets, on peut se faire une idée du coin depuis le sommet de l'île.

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Le resort depuis le récif-maison, devant les bungalows.

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L'endroit est splendide. Rien n'a changé depuis 3 ans. Tout juste débarqués, on se réjouit déjà de retourner à Manta Point ou de découvrir Crystal Rock en sirotant notre jus de tamarin, mais l'espoir tournera court. A peine la collation sifflée, un divemaster un peu penaud, pour ne pas dire sur les pattes-arrières, vient nous expliquer qu'il y a du grabuge dans le parc de Komodo. En effet, le Président Widodo aurait profité de son passage la veille à Labuan pour montrer les muscles à quelques mois du G20 qui se tiendra dans quelques semaines à Bali. Dans une allocution rapide, inspirée par un écologisme de circonstance qui ne trompera personne, en un cadrage-débordement que personne n'a vu venir, il aura réussi à mettre le feu à toute l'industrie touristique locale en décrétant une augmentation du droit d'entrée dans le parc national de près de... 2500%, le péage passant de 10$ par jour environ à 250$ par an. Sur le fond, n'est pas blâmable celui qui décide de protéger Rinca, Komodo et leur faune endémique en essayant de dissuader les visiteurs à la journée d'entretenir le spectacle affligeant de lézards amorphes gavés par des rangers qui n'ont de protecteurs de la faune que l'uniforme. Mais disons que M. le Président n'a pas brillé par son sens de la concertation. A sa décharge, l'Indonésie ne doit pas lui donner souvent l'occasion de se frotter aux moustaches de l'équivalent d'un Martinez local. Le débat démocratique n'a pas encore beaucoup de poil aux pattes là-bas. Conséquence: tout le secteur touristique se met en grève le 1er août! Finito les plongées dans le parc, jusqu'à nouvel ordre! Nous voilà contraints de nous balader en kayak dans les mangroves, de plongeouiller sur les petits spots du quartier, certes sympathiques, mais bon, on n'a pas fait tout ce chemin pour participer à une lutte syndicale du bout du monde, même légitime. N'est pas Che qui veut! Ni une, ni deux, j'appelle Kalimaya, l'étape suivante de notre périple, pour vérifier qu'ils peuvent nous accueillir avec 3 jours d'avance, et nous filons en laissant les gilets jaunes de Komodo à leurs négociations. On apprendra plus tard que le piquet a été levé le 4 août, pas de bol, on se le sera pris en pleine face.

Allez, deux petites photo de Sebayur quand même, en apnée, sous le ponton du resort. Sans bulle, les platax sont soudainement beaucoup plus disciplinés!

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Prochaine étape : Kalimaya.
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Message non lu par Luko »

2a2b a écrit :
15 oct. 2022, 17:27
Sur le fond, n'est pas blâmable celui qui décide de protéger Rinca, Komodo et leur faune endémique en essayant de dissuader les visiteurs à la journée d'entretenir le spectacle affligeant de lézards amorphes gavés par des rangers qui n'ont de protecteurs de la faune que l'uniforme.
Ouais enfin, 3 ans auparavant ces imbéciles ont littéralement bétonné Rinca en construisant des allées en ciment au lieu de laisser des chemins de terre. Faut voir aussi les milliards de Rupiah engloutis par des rénovations pharaoniques d'aéroports qui n'en demandaient pas tant (Tu as vu Kupang et Alor)
C'est juste que quelques moustachus à gros bide ont suggéré de nouvelles taxes à se mettre dans les poches comme ils ont déjà cuit et recuit la poule aux oeufs d'or en vendant LBJ aux chinois.
Autant il y a quelques années je pouvais naïvement défendre les efforts de ces pauvres indonésiens (d'ailleurs toujours passés par des initiatives venant du privé tel que feu le Dr.Batuna à Manado), autant j'ai vu le côté corrompu, xénophobe (ce sont les étrangers qui importent la COVID), individualiste (demande aux Indos quelle aide ils ont eu de la part de leur Gvt : une fois 150 euros pour tout le monde quelque soit le revenu et basta), arrogant ou tout simplement abruti du gouvernement indo (croire que les touristes, la majorité étant backpackers vont verser 250 euros pour se balader ou aller plonger, au passage il n'y aucune faune endémique sous marine à Komodo au contraire de R4 dont le pass est à 75 euros).

Au passage ta photo de batfish sous le ponton du Komodo resort est absolument splendide !!
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Message non lu par zebulon »

Super les platax de la 61 :love1: :love1: :love1:
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Luko a écrit :
16 oct. 2022, 11:31
Faut voir aussi les milliards de Rupiah engloutis par des rénovations pharaoniques d'aéroports qui n'en demandaient pas tant (Tu as vu Kupang et Alor)
Hallucinant en effet. La taille de l'aéroport de Marignane pour 100 passagers par jour les jours de pointe. Depuis 15 ans, la Chine prend le contrôle des infrastructures indonésiennes et philippines. Idem à Cebu ou Bohol. Dans les dix prochaines années, 300 millions de touristes chinois libérés de la politique zéro-Covid vont pouvoir déferler sur une région transformée en une espèce de Floride de l'ASE, avec 10 vols par jour vers la Chine. Pour s'en donner une idée, il suffit de regarder du côté d'Alona Beach à Bohol...
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Message non lu par 2a2b »

Chapitre 2 : Komodo Ouest - Sumbawa

Avec quelques jours d'avance sur le programme, le speedboat de Kalimaya vient nous chercher et nous embarque pour une traversée expresse du parc de Komodo d'est en ouest, direction Kalimaya, sur la côte orientale de Sumbawa, à 20km au Nord de Sape. L'équipage n'a pas changé depuis notre dernier séjour il y a 3 ans. Habibi à la barre, capitaine bugi tanqué comme un centre all-black, mais affable et doux comme un agneau, Eskandar, son fidèle second, sourire et bonne humeur inébranlables, et Jimi, le guide de poche de Manado, dont les yeux se sont bien acclimatés aux reliefs de la région depuis notre dernier passage. Nouveau venu au club, Eddy, un divemaster balinais jovial et multi-instrumentiste qui ne rate pas une occasion de pousser la chansonnette. Nous débarquons à Kalimaya après 2 heures de traversée, pour constater que le resort a sacrément morflé pendant les 2 années d'inactivité. Le superbe ponton de 80 mètres est rapiécé sur toute la longueur en raison d'une qualité de bois au rabais nous dit-on. Les peintures des bâtiments en dur ont souffert. Les bungalows sont à poncer, d'ailleurs quelques menuisiers de Florès s'activent en coulisse. Pendant la période covid, le resort à misé sur une stratégie commerciale alternative: faute d'européens, ils ont mobilisé un réseau d'influenceuses indonésiennes botoxées pour essayer d'attirer la jet-set locale à coup de vidéos bling-bling... avec un résultat mitigé apparemment. On fermera vite les yeux sur l'état des boiseries pour découvrir que nous serons les seuls clients pendant toute la durée du séjour. Un staff de 15 personnes pour une famille de 4... c'est Windsor! Séjour à la carte du début à la fin, du petit-dej au dîner, sous la supervision du manager Aji, un ingénieur originaire de Banda Aceh, éduqué à l'occidentale, reconverti en instructeur, un type curieux de tout et absolument adorable. La photo-room surdimensionnée est toujours là. Top confort pour une semaine de photosub aux petits oignons.

A peine arrivés, Eddy nous propose de nous frotter au Canyon, la plongée commando du coin. Il nous explique qu'il n'y a pas de temps à perdre, la lune et les courants vont rapidement rendre le site impraticable. OK, si tu le dis... on embarque pour la lessiveuse. Canyon, c'est un îlot coupé en deux dans le sens de la largeur par une faille profonde.
On rentre dans la fissure à -25m côté sud. Le boyau, qui fait 5 à 6 mètres de largeur à l'entrée, se resserre progressivement pour ne pas dépasser 1,5m/2m au milieu. On touche les deux parois en écartant les bras. Ensuite, le couloir s’écarte à nouveau en remontant pour déboucher vers -10 mètres de l'autre côté de l'îlot, côté nord. Vu du bateau ça donne ça. Ca brasse pas mal, et la mise à l’eau promet d’être sportive

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En fonction du coefficient de marée, l'effet venturi dans ce fût de canon naturel est plus ou moins intense. Ca peut aller de la 22 long-rifle de papy à la Grosse Bertha, c'est selon. Les ondes de surface font n'importe quoi, on imagine le chaos qui règne la dessous. Ca va swinguer c'est certain. Mais quand faut y aller....
Au milieu du boyau on ne contrôle pas grand chose, le sac te propulse comme une balle de 5 mètres vers l'avant, et le ressac t'aspire vers l'arrière de 3 mètres. Sensibles au mal de mer s'abstenir. La progression est lente... franchement, se balader avec un caisson et un dôme de 9 pouces dans cette centrifugeuse minérale relève de l'inconscience la plus totale. Je fais des photos de famille à la volée de notre palanquée ébouriffée par le jus. C’est limite prudent. La sortie est carrément violente. On se fait éjecter comme une fléchette de sarbacane pour mieux se faire arracher par un courant transversal de malade sur le plateau. Ni une ni deux, parachute et on remonte. Le caisson est intact. Ouf.
Après l'intervalle de surface, on ira se promener paisiblement sur Babylon, la partie protégée de l'îlot. Quelques ambiances du coin.

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Après avoir refait le plein d'énergie, on ne résistera à se refaire une petite nocturne. Les sables noirs de Sumbawa sont extraordinaires. De nuit, on y fait parmi les plus belles muck dives de Komodo. Direction Black Sand avec le 60mm macro pour vérifier si le bestiaire est toujours là. Affirmatif!

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Luko
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Message non lu par Luko »

très beaux WA 65 66 et surtout (!) 68, c'est vrai qu'il y une patte Komodo NP West, c'est assez étrange, à mi chemin entre Alor et Komodo central.
Très jolie aussi la délinéation de 73.
J'attends donc Sangeang maintenant... :)
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Message non lu par 2a2b »

Luko a écrit :
16 oct. 2022, 19:19
J'attends donc Sangeang maintenant...
Ca vient! :feu:
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