Le grand changement

[Luko]

Son seul problème selon moi, c'est que c'est inutilisable en mi air-mi eau.

je ne sais pas si c'est possible avec le WWL1. Avec certains compléments grand angle humide, j'ai entendu l'astuce de mettre un élastique large autour, une fois qu'il y a l'eau entre le port et le dôme, pour empêcher l'eau de sortir. Mais c'est vraiment très dépendent de comment c'est fait...

J'ai l'impression que c'est plutôt un pb de MàP...

[FrancoisC]

[/quote]
J'ai l'impression que c'est plutôt un pb de MàP...
[/quote]
Ok...
tout ce qui complément humide ne marche pas forcément très bien sur terre...

[JB81]

J'ai également la WWL-1 avec le 28-60 de Sony, et j'ai voulu essayer du mi-air mi-eau

Pour cela j'ai fabriqué un joint à placer entre le port plat et la lentille humide
Il faut bien entendu avoir emprisonné de l'eau entre la lentille et le port plat ce qui nécessite un démontage de la lentille au cours de la plongée

Mais les résultats sont très moyens (ou alors je ne sais pas m'en servir...)
Pour le moment je n'ai pu tester que en piscine, mais le piqué sur la partie "air" était vraiment pas terrible, et ce, peu importe l'ouverture

[marcopolo]

Question à la con : ça se présente comment en pratique l'EVF ?

Extérieurement exactement comme un viseur optique de reflex. Sauf que ce que tu regardes dans la lucarne, ce n’est pas l’image renvoyée par le miroir, mais un petit écran OLED qui te transmet ce que voit le capteur. Taille de l’écran pour le R5 : 0.5 pouces (0.39 pour le R7). Nombre de pixels de l’écran : 5,76 millions (2,36 pour le R7) avec un rafraichissement de l’image de 120f/s hallucinant … autant te dire que la qualité de la résolution des derniers EVF approche celle d’un viseur optique classique, l’œil humain ne fait pratiquement plus la différence. Allez, un petit bémol quand même: dans certaines situations (faible lumière, mouvement de l’appareil pour suivi du sujet, mode rafale), tu peux constater un lag du rafraîchissement de l’écran.Le grand avantage, c’est que tu as 2 options: tu peux choisir de voir ce que le capteur restituera en intégrant les paramètres d’exposition choisis (sensi, ouverture, vitesse) ou au contraire, comme pour les reflex, restituer uniquement l’image qui entre dans l’objectif. L’option 1 est évidemment LE facteur différentiant des mirrorless, surtout en lumière ambiante ou pour les photos pausées, parce que tu vois la qualité de ton expo avant de déclencher. A nuancer néanmoins en photosub car l’EVF n’inclut évidemment pas la contribution des flashs…. Il est donc souvent conseillé d’utiliser l’option 2 (surtout en macro quand la lumière ambiante ne contribue pas), sinon tes réglages se traduisent pas une sous-ex dans l’EVF et tu ne vois rien. A l’inverse, en lumière ambiante très faible, si tu souhaites mettre les flashs au repos (cénotes… au hasard), l’option 1 te donne un rendu final de ton expo lorsque tu pousses les ISO et abaisse la vitesse au max. L’EVF sur-expose la scène, et te permet de confirmer les réglages. Avec un réflex, ton viseur resterait noir.
Autre grand avantage évoqué par Luko: le fait de pouvoir revoir les photos via le viseur, sur l’écran de l’EVF, soit pendant quelques secondes après le shoot (durée paramétrable), sans bouger ni la tête ni l’appareil et donc en conservant le cadrage pour corriger éventuellement, soit en mode consultation classique. La qualité d’image est bien meilleure que sur l’écran LCD, tu as accès à tous les paramètres (courbes, hot spots…), et tu n’est pas perturbé par la luminosité environnante. Bref, tout benef.

Il faut que j'essaie... trop habitué à la visée par écran...

[Luko]

Il faut que j'essaie... trop habitué à la visée par écran...

Mais non malheureux! Tu risquerais de faire des progrès.

Trève de plaisanterie, attention la qualité de l'EVF est critique dans le choix de l'hybride.
Le R5 dispose d'un très bon EVF, c'est un de ses atouts et c'est moins le cas du R7 dont l'EVF a une définition de seulement 2,4M pixels tout comme celui de l'Oly EM1mk2 et c'est une faiblesse pour son dynamisme qui n'est pas à la mesure .

[Luko]

Raja Ampat – Aout 2023 – Fam & Piaynemo : 2eme jour de plongée au Cove Eco Resort

Le mercredi c’est le jour de visite des iles de Fam aussi nommées Penemu et encore plus connues via le site de Piaynemo et ses images iconiques de lagon émeraude encerclé de micro-iles.
Pour la plupart des resorts de Raja Ampat, l’excursion c’est toute une aventure, c’est loin, ça prend du temps. Au Cove Eco resort l’avantage c’est que Fam est relativement proche au Sud-ouest, à moins d’une heure de mer, en fonction des conditions météo et de la motorisation du bateau. Tout le monde s’est levé pour aller voir la carte postale malgré un temps mitigé et une mer moyennement agitée. A peine enfilé le petit déj’ croissant et pâte à tartiner praliné-cacahuète, la populace du Cove se dirige vers le ponton et les moteurs vrombissent.
Paolo et moi ayant hérité du plus petit bateau de 2*50CV nous subissons un peu de mer et ce vieux pirate de captain Abdul -notre guide à tous- doit louvoyer pour bénéficier de l’abri et d’un peu plus de confort, conséquemment nous arrivons dernier bateau parmi la flottille du Cove sur le premier site de plongée de la journée qui sera Melissa’s Garden.

Alors hmmh comment dire … Si l’on en juge au contenu des publications sur l’endroit, Melissa’s Garden hérité du nom de la fille du célèbre et fortuné proprio de Kri et Sorido, est réputé être l’un des meilleurs sites de Raja Ampat hors des zones Dampier ou Misool en raison de ses jardins de coraux.
La visibilité est très bonne ce jour, voire excellente, la couverture corallienne est également excellente avec de vastes champs de coraux, la vie poissonneuse récifale abondante est aussi excellente, mais mais mais… je reste un peu sur ma faim, les vastes étendues manquent de dramaturgie, hormis un wobbegong planqué sur une zone sablonneuse et deux gros poulpes qui jouent autour d’une patate, je ne vois pas de « highlight » précis, ni banc de gros poissons, ni passage de requins, ni surtout patates avec des formes dramatiques autour desquelles se rassembleraient une diversité d’espèces en nombre impressionnant. En fait tout est très bien agencé, les zones de poissecailles bien définies et également peuplées, chaque espèce semble avoir son espace, cohabite avec bonheur, heureux d’être là. Une sorte de béatitude comme devant un paysage helvétique.

Ce qui me rappelle le système de notation de Wally Siagian, plongeur indonésien pionnier de la plongée dans l’archipel et co-auteur de guides qui ont fait date. Wally note ses plongées sur une note de 10 qui est la somme de plusieurs critères dont la « topologie » (bottom) est le plus important noté sur 3, les autres étant fish, coral, visibility tous notés sur 2 et special qui accorde un bonus maximum d‘un point pour une particularité du site. Si Melissa’s Garden remporte tous les points au niveau fish, coral et visibility, la catégorie « bottom » reste plate et j’ai du mal à accorder un point entier au « special », hormis pour le décorateur qui a bien agencé le site.

Déçu un peu mais pas trop quand même. Elève Melissa’s Garden : 8/10 pas plus, peut mieux faire. Joli mais pas au niveau du buzz qu’on en fait, je pense cependant que les snorkelers non-photographes ont dû en prendre plein les yeux.

RA11 Melissa’s garden, une patate


RA12 Melissa’s garden


RA13 Melissa’s garden, champs de coraux laitue et de demoiselles grises


RA14 Melissa’s garden, champs d’acropores et de demoiselles vertes


Après un bref intervalle café-cookies au ponton de Piaynemo, la deuxième plongée Fam Channel se situe entre deux iles, il s’agit d’une dérivante le long d’une pente/mur. Le site est assez joli et varié, notamment dans les hauts fonds, le soleil étant revenu donne lieu à de beaux effets d’illumination sur des mix de coraux mous, branchus ou de gorgones. En fin de plongée tout s’accélère pendant cinq minutes comme sur une autoroute, la petite poissecaille revient en bancs, il y a pas mal de scènes avec la surface à photographier avec des rayons de soleil vers les 3 à 5m mais malheureusement trop de courant pour s’y attarder. Bonne plongée quand même, Paolo qui a prolongé son séjour y reviendra une semaine plus tard et m’en dira monts et merveilles.

RA15 Coraux noirs et rayons de soleil


RA16 Mix de faune fixée


RA17 Coraux et tetraodon


RA18 En fin de plongée on se retrouve avec les sempiternels fusiliers ou sardines


On accoste donc au ponton de Piaynemo pour le déjeuner et un arrêt touristique, les bateaux de divers resorts sont amarrés, un magnifique 2*200CV de Papua Paradise, le plus lointian arrive pétaradant, une barcasse de 2*40CV avec 6 plongeurs qui vient de Sorido... c'est quasiment le centre le plus loin de Piaynemo, ils ont dû mettre 3 heures pour venir, au tarif prohibitif où ils paient leur journée ils font durre le plaisir et en ont eu pour leur argent! (J'ai toujours du mal à comprendre la politique commerciale de Papua DIving et de son tout puissant boss...).
Au programme arrêt-buffet avec grimpette d’escaliers pour aller voir la carte postale, tout le monde y va sauf Paolo qui a déjà sa tasse de clichés, il doit changer ses batteries dans l'intervalle. C'est parti, et y a quand même une sacrée volée de marches, mais c'est accessible pour tout le monde y compris un vieil américain avec des béquilles encouragé par ses guides, chapeau pour la tenacité.
Clic clac, merci l’iPhone, on redescend.
Il y aura un deuxième arrêt pour le Star Lagoon mais comme je n’ai pas apporté de baskets (et qu’honnêtement ça ne m’excite pas plus que ça…)... ce sera sans moi... Paolo lui, ça le branche plus.

RA19 photo archi-revue de Piaynemo


Pour la troisième plongée, on a choisi Rufus Ridge qu’Obin (Remember le Major Obin?) nous avait fortement vendue lors de son brief. Notre guide Rekel s’inquiète de la marée et du courant, il a du mal à nous imaginer avec du courant bien que de notre côté on est plutôt inquiet de ne pas en avoir eu -ou si peu - depuis le début du séjour. Il tâte le terrain, se jette à l’eau et revient déconfit, d’après lui il y a énormément de courant, on décide donc de revenir au bercail pour plonger sur le ponton du resort qui d’après Obin est archi-peuplé de bancs de poissons.
On reviendra un autre jour sur Rufus ridge.


Nous voilà donc en 3eme plongée sur le ponton du Cove Eco Resort en grand angle. Mazette, l’adjudant-chef Obin ne nous avait pas pris pour des bleu-bites ! C’est effectivement bon-dé de bancs de diverses sortes, carangues et snappers principalement mais aussi une douzaine de batfish qui prennent la pose. Le problème c’set que c’est marée descendante en plein après midi et avec le clapot la visibilité n’est vraiment pas terrible, il y a des particules de partout…. Mais puisqu’on y est… s’engager sous le ponton n’est pas vraiment recommandé au vu de la densité de piliers et des rascasses volantes qui le peuplent, il faut donc attendre que les carangues prennent le large autour du ponton, de toutes façons elles y reviennent toujours à l’abri.

Au bout de 45 minutes centrés autour des carangues et des batfishes je ne suis pas vraiment satisfait de mes photos, trop de particules bien que je fasse gaffe à l’orientation. On décide d’arrêter les frais, et de refaire une plongée un matin à marée haute et sans vagues, quand l’eau sera la plus claire. Néanmoins Paolo le soir me montre ses photos impeccables, il met ses surpuissants flashes Seacam quasiment derrière ses épaules et me conseille d’adopter la même position quitte à booster les ISO. Je le note.

RA20 attention les poteaux..


RA21 Carangues au large


RA22 encore les carangues au large


Demain on ira voir les raies manta par contre il y aura de la mer, nous annonce l’amiral Obin lors de sa causerie de dix-huit heures zéro-zéro.
Okay, on est justement là pour ça…

[Luko]

Raja Ampat – Aout 2023 – 3eme jour de plongée – Manta Cove

L’un des principaux intérêts de Cove Eco Resort c’est d’avoir accès à une station de nettoyage de Manta qui ne soit pas surpeuplée de gougnafiers palmés comme à Manta Sandy. Une théorie est que la zone des iles situées au nord de Yeben est une sorte de pépinière à manta avec des spots différents dont seule une partie est connue, les découvreurs de la zone soulignent que l’endroit est fréquenté toute l’année et non de façon saisonnière comme ceux de Dampier. De surcroit Manta Cove est un des spots les plus proches du Cove Eco Resort, à 20-30 minutes de mer qui en revanche peut être agitée, comme ces secs à mantas ne sont pas abrités, sauf par de minuscules iles plates… autant dire rien du tout.

En ce jour la mer est effectivement bien agitée, je m’inquiète même un peu pour la famille italienne qui snorkele avec un môme de 8-9 ans, ils ont certes le plus gros bateau du lot mais j’imagine que ça ne doit pas être si agréable d’être balancé en surface par des creux de 1,5 m qui de plus commencent à former de l’écume.

Nous avons passé la demi-heure de trajet debout dans notre barcasse, ma colonne vertébrale et mon coccyx sonnant l’alarme aux premières vagues prises de face. Ça deviendra d’ailleurs une sorte d’habitude sur les prochains jours. Ce sont les inconvénients de la saison mon brave meussieu… Arrivés sur place on pique direct sur la station principale qui s’avère être une sorte de pinnacle culminant à 5-6m de la surface sur un fond sablonneux de moins de 14m, tout autour des allées de sables parcourent un labyrinthe de petites zones coralliennes. Contrairement aux stations de nettoyage usuelles, il y a matière à photo même en cas d’absence des sujets principaux. D’abord le pinnacle lui-même est magnifique, peuplé de poissons coralliens demoiselles, anthias, zanclus ou autres, le tout entouré d’un halo de glassfish et d’une horde de batfish qui prennent la pose pour le photographe, ensuite la zone s’étend et nous pouvons allègrement palmer.

ça tombe bien car nous passerons un carême de 55 minutes sans manta, ce qui nous amène à la deuxième règle de la plongée qui s'exprime par « le sujet que l’on attend n’arrive jamais avant les 50 bars » .
Les premières 15 minutes sont occupées par la patate elle-même et l’arrangement géométrique du troupeau de batfishes. Puis la lassitude nous tombe sur les épaules : la plongée se transforme alors en masterclass de palmage dans les allées… Au bout de la 55eme minute, j’attrape les palmes agitées de Rekel et je lui fais le signal universel du retour au pinnacle : à l’instar du poète du Bellay qui comme Ulysse a fait un beau voyage, je me languis de revenir au pinnacle initial. N’ayant pas les clés littéraires de la Renaissance tourangelle, Rekel nous emmène presto à grands coups de palmes sur un autre pinnacle et là… comme pour le mystère de la foi, il nous demande de nous agenouiller pour laisser passer la manta aperçue derrière . Je me suis positionné sur sa droite, Paolo a choisi de siéger à l’opposé de l’assemblée. Coup de bol, la manta encore relativement lointaine choisit la droite et comme j’ai un zoom, je peux la cadrer au 40mm sans qu’elle n’apparaisse comme une pétouille dans la photo, ce qui aurait été le cas avec un Fisheye classique. Avantage notoire du WWL1-B par rapport au Tokina 10-17.
La manta est d’un blanc d’albâtre, presqu’albinos, elle me passe au-dessus de la tête, son ventre immaculé est tellement réfléchissant que j’en brûle le RAW comme un soleil, j’atteins les limites des réglages du flash en manuel.

On est déjà à 30 bars, il va bien falloir penser à remonter sur la mer agitée et faire les malins auprès des autres, dont on est persuadé qu’ils ont vu que tchi. Pendant l’intervalle de surface pluvieux, on apprend que le groupe des autres plongeurs a vu 2 mantas alors que les snorkeleurs italiens eux en ont vu 4 !!!

RA23 troupe rangée de Batfish sur Manta Cove


RA24 Carangues en chasse sur le haut du pinnacle.


RA25 Spot corallien dans le labyrinthe de Manta Cove


RA26 Manta dans les arrêts de jeu à la 60eme minute


Passé l’intervalle, la deuxième plongée s’effectuera sous un temps maussade sur Yefnebi, petite ile avec un ponton en bois pas vraiment colonisé et une pente corallienne… Le site de Yefnebi Jetty est pas mal sans plus… la visibilité est assez laiteuse en raison des fonds sablonneux et de la mer agitée à marée basse.
Il y a bien un banc de snappers d’Ehrenberg que je poursuis de mes assiduités mais ces idiots sont farouches comme des lapins, au contraire de la poissecaille usuelle de Raja Ampat qui se laisse plus facilement approcher.
Plusieurs patates sont entourées de glassfish, c’est une scène d’abondance que j’aime bien (le fromage aussi, message subliminal qui sera peut être lu...), à la relecture du CR de Simon DocTroll j’ai l’impression qu’on a photographié certaines mêmes scènes au même endroit.

RA27 pente de Yefnebi


RA28 Snappers idiots


RA29 j’ai l’impression de reconnaitre cette patate de Yefnebi


RA30 Baobab sous-marin et snappers


Je tente une approche sous la jetty mais j’ai les… hmmh… la ceinture de plomb qui racle le fond de coraux laitue à marée basse, d’ailleurs il n’y a qu’une seule gorgone qui affleure la surface ainsi que quelques pauvres demoiselles que j’essaie de refléter sur la surface.

RA31 Réflexion de demoiselle et coraux laitue.


RA32 Gorgone au sec sur Yefnabi jetty


Il n’y a pas d’amateur pour la troisième plongée du jour en vertu de la troisième règle universelle de la plongée qui affirme : « La troisième plongée est toujours la moins bonne de la journée » .

Pour le quatrième jour, avec Paolo nous échafaudons un plan que nous soumettons par voie régulière et documentée au colonel Obin. On va lui demander une sortie spéciale avec 3 plongées intégrant des mangroves à marée haute, donc pour la première plongée de la journée on ne devrait pas dépasser les 2-3 mètres de fond.
Ce plan est confirmé lors du brief opérationnel de 18h tapantes.

[marcopolo]

C'est écrit de mémoire ou tu avais pris des notes ?
On retrouve le foisonnement Rajanesque...
Tu n'aurais pas qqs vues du Cove EcoResort ? La cuisine est elle du niveau d'Alor ?
Melissa's Garden, c'est rigolo, j'ai eu un peu la même impression... Faudra que tu nous racontes un jour pourquoi tu leur en veux à Papua Diving à part cette histoire de "fermeture" du samedi...
Le pointillisme de la 14, 27 et 29...le bat fishes gang de la 23...
Je ferais bien un CR 0 carbone, minimaliste et lemanique, "Le petit changement de la petite traversée"...

[Luko]

C'est écrit de mémoire ou tu avais pris des notes ?
On retrouve le foisonnement Rajanesque...
Tu n'aurais pas qqs vues du Cove EcoResort ? La cuisine est elle du niveau d'Alor ?

Je fais tout de mémoire, je suis trop procrastinateur par nature pour prendre des notes...
J'ai pas retrouvé le même foisonnement que sur certains sites de Dampier (Cape Kri, Sardines...) mais c'est pas mal quand même, un autre genre, plus clean visuellement.
Je peux te faire un tour photographique du Cove Resort mais je n'aurai pas mieux que leur site ou même le CR de Simon.
La cuisine est pas mal mais dans un autre genre qu'Alor, probablement moins orientée "healthy" mais un peu plus "élaborée" et cuisinée, un genre de fusion indo-western non spicy, c'est un service à l'assiette dont les plats sont proposés et choisis la veille (beaucoup de crevettes, de très bonnes soupes le soir, par contre c'est pas ça pour les desserts malgré tous leurs efforts).

Si jamais tu voulais tenter un séjour en aout, ça pourrait aussi m'intéresser d'y revenir, fais moi signe.

Melissa's Garden, c'est rigolo, j'ai eu un peu la même impression... Faudra que tu nous racontes un jour pourquoi tu leur en veux à Papua Diving à part cette histoire de "fermeture" du samedi...

Finalement, on est d'accord sur au moins une chose pour Melissa's garden .
Papua Diving c'est pour moi le monopole qui cache la forêt, le pot de fer contre le pot de terre, c'est l'histoire des taxis à Paris.
Des prix délirants pour le niveau des prestations (jusqu'à quelques années toilettes communes ou à l'extérieur des bungalows à Kri, tarif de Sorido complètement lunaire), un dive centre pas si au top que ça (bateaux sous motorisés, j'ai eu à une époque certains retours sur des guides pas forcément à 100% à l'écoute de leurs clients), boss qui se la pète niveau communication toujours prêt à s'autoglorifier (faut pas oublier qu'il est venu pour écumer les épaves de la WW2, il se présente comme le chantre de l'écologie), j'ai eu affaire à un dive manager qui bavait au salon avec arrogance sur certains autres centres et mettait le doute sur l'ouverture de Triton bay par exemple, de surcroit je n'aime pas que les affaires de religion viennent se mêler aux vacances (il faut que chacun prenne ses responsabilités, tu veux suivre ta religion, bin soit tu fermes, soit tu ouvres pour pas emmerder tes clients. J'ai aussi l'expérience des "missionnaires" au Vanuatu qui viennent prêcher la bonne parole et enfariner les locaux avec leurs "vérités". Pas cool de profiter de la crédulité, je ne supporte pas les prosélytes.).
Bref les mecs se sont longtemps posés en acteurs uniques à Raja Ampat sur la base d'une communication bien relayée et d'un marketing agressif, alors qu'il existait d'autres alternatives.
IL ya 7-8 ans c'est un peu comme si les chauffeurs de VTC arrivaient avec plus de considération pour les clients, RADL, Papua Explorers et d'autres plus nouveaux (Cove) sont (ou ont été) des alternatives crédibles avec un meilleur RQP.

[2a2b]

je suis trop procrastinateur par nature pour prendre des notes...

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris que Luko ne prend pas cénotes…

23 et 24 et 29

Tu as une technique pour éclairer l’arrière-plan sans cramer les glass-fishes qui m’épate.

[Luko]

que Luko ne prend pas cénotes…

gary-spongebob.gif (122.58 Kio) Vu 2579 fois

On notera ce honteux stratagème XXIX: faire diversion et détourner l'attention vers un sujet que l'interlocuteur ne maitrise pas.

Tu as une technique pour éclairer l’arrière-plan sans cramer les glass-fishes qui m’épate.

Euh... l'éclaboussage en full ?
Je pense que les diffuseurs opaques Retra y sont pour quelque chose pour le coup, tu en utilises aussi?

[2a2b]

Je pense que les diffuseurs opaques Retra y sont pour quelque chose pour le coup, tu en utilises aussi?

J'utilise aussi des diffuseurs sur les Z330, mais je n'ai jamais réussi à équilibrer les glass-fishes et l'arrière plan en même temps. Si j'expose l'arrière-plan je crame les poissons, si j'expose les poissons l'arrière plan est sous-ex. J'ai essayé à Cabo Pulmo, mais il n'y a rien de montrable.
Peut-être une question de distance aussi.

[FrancoisC]

Y a pas à dire, tu dois avoir un super appareil pour faire des photos comme ça
Beau piqué et surtout belle maitrise de la lumière.

S'il ne fallait en garder que 2, la jetty RA20 et les batfish RA23. Et pour le même prix, RA24. C'est mon jour de bonté
Mais il n'y a pas grand chose à jeter dans le reste.

[Luko]

Raja Ampat – Aout 2023 – 4eme jour de plongée – Mangroves et Mayhem

Comme Rekel nous l’avait promis et sous la bénédiction du généralissime Obin, , nous retournons sur le site de mangroves proche de Yenggefo. Nous serons le seul bateau battant pavillon Cove, pendant ce temps les autres plongeurs du resort ont programmé d’écumer la côte de Kri dans le détroit de Dampier. Nous mettons les moteurs cap à l’Est avec une météo clémente, la marée haute nous permet d’accéder au plus proche des palétuviers, mais on se demande vraiment par où commencer dans le channel de Yenggefo ou encore sur Citrus Ridge qui borde l’extérieur de l’île côté large.
On coupe donc la drupe de palétuvier en deux pour conclure qu’on fera deux demi-plongées consécutives.

La première étape dans les mangroves de Yenggefo se rapproche d’une snorklongée ou d’une séance de plonkel au choix : l’ordinateur m’indique au bout de 25 minutes qu’il refuse de croire que j’ai été immergé, n’étant pas descendu plus profond que le niveau usuel de mon nombril dans ma baignoire. Nous farfouillons dans le labyrinthe des palétuviers à la recherche de rayons de soleils dans les branchages et de la poissecaille. Malheureusement, il y en a très peu et ils sont plutôt tout petits, quelques méduses se baladent au milieu de fleurs et de feuilles jaunes, je tente de m’inspirer de Jack et de m’essayer à la photo au ras de l’eau, mais les sujets sont rares.
En fin de plongée, une grosse seiche et un serpent tricot rayé se pointent : ils ne s’avèrent pas coopératifs du tout, passent en m’ignorant, il n’y aura vraiment rien à en tirer.

RA23 Yenggefo, sous les pa-lé-lé, les pa-lé-lé, les pa-lé-tu-viers rrroses


RA24 Fleurs et méduse Yenggefo mangrove


RA25 Mangroves et méduse à Yenggefo


On remonte avec nos illusions de chefs-d’œuvre bucoliques noyées pour se diriger 100m plus loin vers Citrus Ridge où nous apercevons le grand bateau de Papua Explorers qui largue ses snorkeleurs, parmi lesquels j’y distingue ma fille en train de grenouiller. On se verra plus tard à l’intervalle de surface après la deuxième mise à l’eau.

Citrus Ridge se caractérise par ses étendues de coraux fragiles qui affleurent à la surface, il y a de surcroit un courant qui donne une visibilité incroyable et un aspect de surface presque glaciaire avec une jolie teinte bleu-vert, par contre difficile d’accéder au plus près de la mangrove. On s’essaie au mi-air mi-eau, ce qui me permet de conclure que le WWL1-B n’est pas du tout adapté à cette pratique pour des raisons de mise au point différenciée, il en ressort que tout ce qui est hors de l’eau devient indubitablement flou, avantage sur ce point au Tokina. Paolo avec son fisheye 8-15 s’en tire beaucoup mieux, pour ma part je vais donc me limiter à du close up de corail sur cette plongée qui finira avec un banc de batfishes.
Le thème mystère de ce séjour à Raja Ampat était probablement « batfish ».

RA26 Tentative de mi-air/mi-eau sur Citrus Ridge


RA27 Hauts fonds coralliens sur Citrus Ridge


RA28 Hauts fonds coralliens sur Citrus Ridge


RA29 barbets sur Citrus Ridge


RA30 Patrouille de Batfish


Troisième plongée prévue au programme chargé de la journée, il s’agit de Mayhem.
Le contre-amiral Obin nous avait prévenu : vous aurez des poissons et de l’action. Rompez.

Mayhem est plus au large que les autres sites, la mer s’est déjà levée après notre intervalle, le ciel s’est couvert, nous basculons dans des creux écumants. Nous rejoignons le sec de Mayhem vers les 15-18m, la couleur de la mer est gris bleue violette mais laiteuse. Une précision pour ceux qui se seraient assoupis en cours d’anglais (Non Thierry, ça ne t’était pas destiné personnellement… ), « Mayhem » ça veut dire chaos, le foutoir, le bordel quoi…
Le site ne démérite pas, force est de constater qu’il y a de l’activité partout : bancs de barracudas, de fusiliers, de snappers, de cochers, carangues géantes en chasse, passage furtif d’un banc de bonites, thazars qui rôdent, quelques wobbegongs qui ne veulent pas subir ces va-et-vient sont tapis dans les anfractuosités coralliennes. Même la couverture des patates corallienne c’est le bordel, ça s’enchevêtre dans une anarchie totale.
Bref le site est extrêmement vivant, par contre c’est une plaie pour faire de la photo comme l’action se situe en 3 dimensions sur plusieurs niveaux, on change continuellement de profondeur ou d’orientation de l’objectif, donc de luminosité, de réglages, en manuel c’est l’enfer en terme de déchets, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour trouver la bonne combinaison et il y a tellement de choses à shooter et reshooter que j’arrive au bout de la carte mémoire en milieu de plongée.
J’ai bien deux cartes de 32G° mais c’est une nouveauté pour moi, il me faut bien 5 minutes pour trouver comment changer de slot d’enregistrement. Plus tard je me rends compte que j’enregistre en « Dual RAW », une fonctionnalité dont je me demande encore à quoi elle sert (micro-ajustement de la mise au point selon Canon, que quelqu’un me dise s’il a réussi à y voir une différence avec un simple RAW) en revanche la conséquence immédiate, c’est que ça double le poids des fichiers. Je me retrouve ainsi avec des RAW de 80M° et je comprends pourquoi je sature la carte…

RA31 Wobbegong placide sur Mayhem


RA32 Corail noir sur fond de barracudas à Mayhem


RA33 Patate à Mayhem


RA34 Alerte bordel corallien sur Mayhem


RA35 corail noir et glassfish sur Mayhem


La quantité étant préjudiciable à la qualité, le résultat n’est pas à la hauteur de ce que je voulais obtenir sur Mayhem .
Trop d’la m…. C’était pourtant une excellente plongée sur laquelle je serais bien revenu. Selon le barême de Wally : Mayhem, un bon 8,5 - 9/10, visibilité mise à part.

La quatrième mise à l’eau de la journée a lieu à Yenggefo reef plutôt réputé pour ses gorgones et ses coraux branchus, la visibilité n’est pas très bonne, l’eau est laiteuse et turquoise, effectivement les gorgones roses sont assez impressionnantes, un méchant petit courant légèrement descendant en fin de plongée nous indique qu’on est arrivés à l’extrémité du détroit de Dampier, au point où il faut retourner sur nos pas sous peine d’être balayés vers la pleine mer. Rien à dire, si ce n’est que la plongée confirme la règle de la plongée de l’après-midi : toujours la moins bonne de la journée.

RA36 Coraux noirs et fouets sur Yenggefo


RA37 jolies gorgones avec fond laiteux


RA38 encore des gorgone et des glassfish


On arrive un peu rincés au Cove pour le traditionnel snack de l’après midi (une part de gateau, une crêpe balinaise, des bananes frites ou autres) et pour regarder une vidéo envoyée par ma fille sur whatsapp, en continuant la journée sur Hidden Bay, ils ont vu un p*tain de CROCODILE sur la berge, il se carapate subito dans l'eau dans cette vidéo !

Tous au garde à vous pour l’entrée du Maréchal Obin à 18h qui prend son bâton pour nous annoncer que le lendemain ce sera Penemu/Fam pour Paolo et moi afin de plonger Rufus. Pendant ce temps les certains plongeurs iront voir Mayhem, alléchés par notre description du site, d’autres retourneront sur les mantas.

[2a2b]

Absolument splendide tout ça. Piqué, balance des couleurs, équilibre de l’éclairage, cadrage... Marche bien le R7 quand il est bien utilisé !
Je vais te laisser te calmer un peu avant de poursuivre mon CR histoire de moins souffrir de la comparaison….

[Flo]

Magnifiques les gorgones roses !!

[Thierry]

Les images sont top comme d'hab,
Je ne retrouve pas les bleus que tu avais avant c'est un peux grisouille comme avec les Fuji S5, c'est plus neutre.
C'est pas flagrant, je pensais que c'était mon écran (que j'ai changé récemment) mais sur mon iPhone j'ai la même chose.
Bravo pour les CR on se régale
(faut que je fasse le mien aussi... )

[Luko]

Je ne retrouve pas les bleus que tu avais avant c'est un peux grisouille comme avec les Fuji S5, c'est plus neutre.

Mon dieu, Fuji... C'est presque pire, Nikon mais avec la cataracte.
Non en fait, Raja Ampat c'est de l'eau très chargée la plupart du temps, pas la Mer Rouge ni Alor, la visibilité pouvait être un peu merdique avec de l'eau laiteuse mais c'est le prix pour avoir de l'action.

[Thierry]

Tu me rassures j'avais "peur" que ça vienne du capteur Canon bien qu'en RAW c'est pas dramatique...
Tant mieux si c'est les conditions qui ne sont pas top, tu t'en sors bien du coup

[Luko]

Tu me rassures j'avais "peur" que ça vienne du capteur Canon bien qu'en RAW c'est pas dramatique...
Tant mieux si c'est les conditions qui ne sont pas top, tu t'en sors bien du coup

On est d'accord que ce que tu dis sur les bleus se rapportent au chapitre Raja Ampat, mais pas sur les images des Philippines ou d'Amed ?

J'ai pas mal de pb de calibrage sur l'écran de l'IMAC, les photos apparaissent avec une brillance et un contraste meilleurs que sur le web (bien que je vire les profils intégrés) et j'ai l'impression aussi une colorimétrie différente. Tu aurais une technique particulière ou un outil de calibration qui marche bien avec un IMAC?