Avril 2024 - Raja Ampat :
Dès le printemps je savais que j’allais être KO pendant un moment après une intervention chirurgicale programmée -… le jour de mon anniversaire, même l’anesthésiste me l’a souhaité, ce sadique- donc juste avant un arrêt forcé d’un mois, quitte à suspendre l’activité plongée pendant une durée indéterminée autant gueuletonner de la plongée trois étoiles sur un spot qui en vaut la peine.
Donc Raja Ampat en choisissant un resort italien Agusta avec des bungalows de luxe et une jolie plage pour ma non plongeuse d’accompagnante. Les bungalows avec terasse étaient superbes, l’aircon glacial mais malgré tout même la poissecaille locale semblait souffrir à remonter le courant omniprésent le long de la plage, rendant quasi suicidaire une éventuelle plongée de nuit du ponton qui de toutes façons n’était pas proposée.
Agusta c’est la réalisation de Marco, un italien volubile (alerte : pléonasme), plongeur et photographe à ses heures. Gourmand aussi, le menu en 4 ou 5 plats des diners italo-indonésiens en témoigne. Marco aime montrer la munificence (noter la multiplication des mots en « aime ») de son établissement et de ses sites de plongée. Il suffit d’avoir quelques idées et lui demander d’aider à les réaliser, il se mettra en quatre pour les concrétiser. Mes idées à moi c’était : les mangroves, profusion et bancs de poissons, le Passage et les pontons.
Le premier jour, Marco a pris ma wishlist par le début : tu veux de la mangrove t’en auras mon gars. J’en ai tellement eu que j’ai dû lui dire que je ne voulais pas QUE de la mangrove lorsqu’il m’a proposé une journée entière dans le Passage quelques jours plus tard, j’ai un moment cru qu’on allait patauger dans les palétuviers pendant une semaine.
Au-delà des classiques feuillus dans 1m d’eau, le coin à Mangrove près de Citrus Ridge pour ceux qui connaissent propose aux pêcheurs locaux un « camp de repos », quelques pontons de guingois sous lesquels des bancs de sardines donnent des bonnes opportunités de photos de bancs. Près des cabanons de pêcheurs et pendant l’intervalle de surface Marco s’amuse à faire dégommer des biscuits par les poissons archers, impressionnants de précision.
Les bateaux lamparos accostés sont chargés des calamars pêchés pendant la nuit, avant de revenir il demande à un boatman d’aller se ravitailler directement auprès d’eux. 30 kgs de calamars plus tard, lesquels sont embarqués dans le speedboat et profitent pour décharger leur encre sur nos équipements, nous commenceront une semaine de régime-calamar au diner : en salade pommes de terre, en risotto à l’encre, à la pasta, frits à la japonaise, en sauce… etc. On échappera de justesse à la glace aux calamars.
Les journées se suivent, ne se ressemblent pas mais sont aussi bonnes en termes d’opportunités photographiques à coups de 2 ou 3 plongées par jour (pas de plongées de nuit, ça me fait chier avec le temps).
Au programme des pontons poissonneux foisonnants (Essayez de dire ça très vite. Alors, on fait moins les malins à postillonner sur votre voisin, hein.), le thème récurrent groupe de gaterins (Pareil aussi là ? va falloir vous payer un orthophoniste.).
...et puis le Passage, ze Passedje, il Passagio : il y connait des caves peu profondes dit-il (pas mon truc mais bon) et des coins à gorgones bordant la mangrove (il veut vraiment me foutre le nez dans les palétuviers). Je suis un peu étonné car certains soi-disant spécialistes dont le hollandais bigot qui se prend pour le roi de R4 prétend à ses clients que le Passage est fermé à la plongée pour cause de crocodile. Mon c** tiens, le croc tout le monde connait sa plage, c’est à Hidden Bay, plus proche de Raja4divers que du Passage. La raison c’est surtout que ce dévot cupide n’a pas envie de faire des excursions à la journée pour ses amerloques de clients, qui -c'est vrai- ne passeraient pas dans quelques-uns des siphons des caves du Passage.
Donc bref, démonstration en photos à partir de maintenant.
A travers les mangroves en grand angle, moyenne de profondeur 1,5m :

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En sortie de mangrove sous le ponton des pêcheurs :

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ET comme a Raja Ampat les mangroves ne sont jamais loin des coraux, voilà ce que ça donne si l'on s'en éloigne de 50m

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