Nouvelle-Calédonie - Vanuatu - aout 2009
Posté : 05 sept. 2009, 20:12
Intro (longue et plein de blabla) :
Aout 2009. C’est le récit d’un petit tour de trois semaines dans le Pacifique (Vanuatu et Nouvelle-Calédonie) de ma jeunesse, après 28 ans d’absence : trop longue absence minée par des cauchemars me faisant imaginer des échangeurs d’autoroutes installés à la place des nids de poules habituels sur les routes de corail concassé, ou des rangées de gratte-ciels manhattanesques défigurant la baie de Port-Vila, la plus belle du monde, naturellement. On ne sait jamais ce que le futur réserve, surtout lorsqu’on a le dos tourné.
Plus qu’un récit de plongée, c’est un voyage dans le temps, une redécouverte de moi-même, des pâturages verdoyants de mes vertes années. Vous me pardonnerez le ton très personnel.
Autant vous dire que :
1-ça a changé mais pas autant que dans mes angoisses, trop vraiment trop d’australiens cupides et qui refusent de s’assimiler au pays (désolé pour les aussies de généraliser, mais l’australien généralisé est particulièrement imbuvable en dehors de chez lui.).
2-les gens du Pacifique sont restés tels que je les avais laissés, paisibles, honnêtes, amicaux, fraternels. J’ai particulièrement été touché qu’ils m’aient reconnu encore comme l’un des leurs, après quasi 30 ans d’absence... se faire appeler « frère » par les chauffeurs de bus de Santo vaut pour moi toutes les légions d’honneur,
3-Même pour ne pas faire de plongée, ça vaut le coup de faire la moitié de la terre pour voir ça… un volcan à couper le souffle (le Yasur), des plages désertes comme vous n’imaginez pas dans vos rêves (Champagne beach), une culture restée intacte grâce à la «coutume», un mode de vie…
4-Mais, ‘tain qu’est-ce que c’est cher… prévoir (sans les billets d’avion) environ 6000 euros pour un séjour de 3 semaines à 3….
D'abord c'est où le Vanuatu. réponse, c'est loin et c'est là-bas. Voilà déjà une carte.
Le trajet le plus court pour le Vanuatu c’est une liaison aérienne qui passe par Tokyo ou Seoul, puis un via Nouméa avec Aircalin, il faut ensuite se taper une liaison régionale entre Nouméa et Port-Vila (Vila pour les connaisseurs), la paisible capitale du Vanuatu.
Certains plongeurs hardcore qui ne jurent que par Santo (on verra pourquoi), l’ile du Nord du Vanuatu, passent directement par Brisbane sur la côté Nord-Est de l’Australie, ça raccourci d’un vol domestique entre Vila et Santo mais cela vous empêche de partager l’expérience d’un vol pourtant bien sympa avec Air Vanuatu, probablement la seule compagnie qui n’a absolument rien à foutre des contrôles de sécurité, du fait que vous emmeniez un litre de liquide ou une machette en cabine. Au terminal domestique de Port Vila, une note d’Air Vanuatu s’excuse auprès des passagers « nous informons nos passager que depuis le 15 juin 2009 nous n’autorisons plus le transport de fusils en cabine… » (Oui, vous avez bien lu 2009 et non pas 1889 à OK Corral, ou ni même le 10 sept 2001, juste avant ce-que-vous-savez et l’annonce du Bushisme triomphant, non c’est quasiment hier que ça se passait…). Connaissant la gentillesse des Nivan (nivanuatu c’est le nom des habitants du Vanuatu, on dit communément « Nivan » parce que c’est long et qu’on n’aime pas trop se faire ch*** avec des mots, au Vanuatu) qui voudrait faire quoi que ce soit avec un flingue dans un avion. hein, quel abruti ? J’aime ce Vanuatu là, le dernier endroit au monde qui repose sur la confiance…pourquoi utiliseriez-vous votre fusil dans la cabine d’un avion ? Pourquoi mettriez-vous un explosif dans votre bouteille ? Pourquoi, hein ? L’avion sert à transporter les hommes et les cochons dans des grands sacs à pommes de terre… pas à les descendre en vol, soyons logiques.
Le Pacifique est un rempart contre l’intolérance et l’extrémisme. Le long des routes de l’ile, les habitants disposent bananes, noix de coco ou autres fruits de saison sur lesquels il y a marqué un prix dérisoire, il n’y a personne mais une petite boite pour y mettre l’argent demandé, elle sera prélevée une fois de temps en temps : qui oublierait donc de payer ou viendrait voler le contenu de la boite? Les jours où vous n’avez plus foi en l’humanité invitez un nivan chez vous, il vous donnera une leçon de morale et de bonheur..
Chap I. La Nouvelle Calédonie.
Bon, je vous passe l’escale à Seoul, j’y passerai pas mes vacances tellement la ville est moche, mais ça fait un break entre deux vols: les plus courageux continuent directement sur Nouméa, la connection est bien organisée à l’aéroport de Séoul, l’un des plus confortables et des plus silencieux que je connaisse, il y a des salles de repos où l’on peut dormir qq heures dans une atmosphère quasi zen, si l’on cherche bien. Nous, deux vols de 11h d’affilée, c’est pas notre truc, même après une classe business (si ! si ! j’ai tout regardé OSS117 à Rio, Good Morning England, deux fois même pour le dernier, c'est un film magique qui joue sur toutes les émotions à la fois..) donc on restera deux nuits à Seoul, histoire de se taper un barbecue, de reluquer cet étrange peuple que sont les coréens, sorte de japonais en développement (traiter un coréen de japonais est la meilleure façon de se prendre une droite bien sentie, prétendre l’inverse à Tokyo peut facilement valoir une décapitation au sabre de samourai, tant ces deux peuples s’aiment…ambiance…).
la Corée c'est moche. Preuve en image :
Deux jours plus tard, vol Aircalin vers Nouméa : un ccnseil emmenez vos petits biscuits tant les plateaux repas sont du mauvais côté du limite mangeable, ç’en est presque comique. Enfin, l’avion se pose à la Tontouta en pleine nuit, ce qu’on lui demandait in fine. Une heure plus tard, hotel sur l’anse Vata, dodo… on verra plus tard.
Franchement, même si je ne connais aucune autre ville qui dispose d’aussi belles plages intramuros, Nouméa ne fait franchement pas rêver, sauf si vous êtes un fan de la croisette ou de la côte d’azur. Trop propret, trop métro finalement, il faut avoir un vécu dans les lieux pour l’apprécier, je pense. Après tant d’absence j’y retrouve mes marques, je repasse devant les endroits que j’avais hanté lycéen, je revois des amis d’il y a 28 ans, de ceux qu’on ne compte que sur les doigts d’une seule main, eux ont moins n’ont pas changé, les mêmes blagues, le même accent caldoche…accent que j’avais surement il y longtemps…mais le temps n’est pas passé sur l’amitié, je me sens de retour chez moi.
Côté plongée j’avais pris contact via un forum anglophone avec Anabella de Lagoon Safaris, australienne francophone vivant sur son bateau et propriétaire du centre de plongée du Kuendu Beach resort. Le centre a ses habitués, notamment chercheurs en biologie sous-marine dont le fastidieux boulot consiste à aller surveiller les coraux ou les herbiers dans toutes les iles du Pacifique. Sympa, le centre bien qu’excentré vient chercher ses clients dans les hôtels de Nouméa.
La première plongée est prévue dans la passe de Dumbéa, beau temps mais le vent est au dessus de 15 nœuds et la houle est à 2m, comme le dit Nakai, le guide japonais, dans beaucoup de pays au monde on annulerait la plongée mais pas en NC, sinon on ne plongerait jamais.
L’eau est fraiche à 22 degrés, je suis bien optimiste avec mon 3mm tropical, on me prête une 7,5mm. Entré dans l’eau, bonne visi de 25/30m, en 45 secondes arrivé vers 28m, je vois une tortue filant sur la droite, alors que s’enfuit une pointe blanche sur la gauche, au milieu un gros Napoléon nous snobe… je vois au loin passer grandiose une raie aigle. Si les 50 prochaines minutes sont de ce calibre ça promet ! Malheureusement, ce sera à peu près tout sauf un magnifique serpent olivâtre que je vois filer à toute vapeur le long du tombant, de surcroit le corail est assez absent. Je cliquouille mon 5D sans vraiment de grand sujets.
je cliquouille un peu sur la passe de Dumbéa :
et encore un peu :
La deuxième plongée est faite dans le lagon sur le site dit de Tepava, apparemment un repaire de tortues, la visibilité n’est pas vraiment au RV, un miteux 8-10 mètres des familles, en me retournant, je vois un banc de vivaneaux entourer un patate de l’ordre de 3-4 mètres de diamètre, cet interlude sera fatal à ma plongée, je veux reprendre le cours des choses mais plus personne à l’horizon, certes bouché… je remonte donc. Wayeke le boatman fidjien, -dont on dit qu’il soulève régulièrement d’une seule main un bloc avec une japonaise accrochée au bout-, a bien vu le coup : il est là pour me récupérer et m’indique la direction à prendre mais j’ai un peu mal à la tronche…je préfère directement remonter sur le bateau après 15 minutes.
Dernière vision de Tepava avant de me perdre définitivement :
Anabella me dira après « comme on ne t’a pas vu de la plongée, elle est gratuite ». Une grande dame, je vous dis. Allez plonger chez Lagoon safaris (je m’acquitte de ma dette, Anabella. merci encore).
Le lendemain un de mes amis m’a vanté le bougna d’un gite du côté de Yaté dans le grand sud calédonien, le paysage est magnifique, le rouge du nickel le dispute au vert des pins colonnaires, tout cela plonge en grandes descentes dans le bleu du lagon, la végétation est quasiment préhistorique. Quelquefois c'est du décor de Sergio Leone...
Mais de bougna il n’y en eut pas… trop tard, pas prévenu, pas prévu, fallait téléphoner… c’est ça le tourisme en Calédonie, frustrant, réservé à ceux qui connaissent ou alors planifié, tout imprévu devient improbable. SERENDIPITE, l’art de découvrir ce qu’on n’avait pas cherché, ce joli anglicisme d’origine asiatique est une notion totalement inconnue du Caillou. Amis touristes préparez vous à déchanter en Calédonie.
Aout 2009. C’est le récit d’un petit tour de trois semaines dans le Pacifique (Vanuatu et Nouvelle-Calédonie) de ma jeunesse, après 28 ans d’absence : trop longue absence minée par des cauchemars me faisant imaginer des échangeurs d’autoroutes installés à la place des nids de poules habituels sur les routes de corail concassé, ou des rangées de gratte-ciels manhattanesques défigurant la baie de Port-Vila, la plus belle du monde, naturellement. On ne sait jamais ce que le futur réserve, surtout lorsqu’on a le dos tourné.
Plus qu’un récit de plongée, c’est un voyage dans le temps, une redécouverte de moi-même, des pâturages verdoyants de mes vertes années. Vous me pardonnerez le ton très personnel.
Autant vous dire que :
1-ça a changé mais pas autant que dans mes angoisses, trop vraiment trop d’australiens cupides et qui refusent de s’assimiler au pays (désolé pour les aussies de généraliser, mais l’australien généralisé est particulièrement imbuvable en dehors de chez lui.).
2-les gens du Pacifique sont restés tels que je les avais laissés, paisibles, honnêtes, amicaux, fraternels. J’ai particulièrement été touché qu’ils m’aient reconnu encore comme l’un des leurs, après quasi 30 ans d’absence... se faire appeler « frère » par les chauffeurs de bus de Santo vaut pour moi toutes les légions d’honneur,
3-Même pour ne pas faire de plongée, ça vaut le coup de faire la moitié de la terre pour voir ça… un volcan à couper le souffle (le Yasur), des plages désertes comme vous n’imaginez pas dans vos rêves (Champagne beach), une culture restée intacte grâce à la «coutume», un mode de vie…
4-Mais, ‘tain qu’est-ce que c’est cher… prévoir (sans les billets d’avion) environ 6000 euros pour un séjour de 3 semaines à 3….
D'abord c'est où le Vanuatu. réponse, c'est loin et c'est là-bas. Voilà déjà une carte.
Le trajet le plus court pour le Vanuatu c’est une liaison aérienne qui passe par Tokyo ou Seoul, puis un via Nouméa avec Aircalin, il faut ensuite se taper une liaison régionale entre Nouméa et Port-Vila (Vila pour les connaisseurs), la paisible capitale du Vanuatu.
Certains plongeurs hardcore qui ne jurent que par Santo (on verra pourquoi), l’ile du Nord du Vanuatu, passent directement par Brisbane sur la côté Nord-Est de l’Australie, ça raccourci d’un vol domestique entre Vila et Santo mais cela vous empêche de partager l’expérience d’un vol pourtant bien sympa avec Air Vanuatu, probablement la seule compagnie qui n’a absolument rien à foutre des contrôles de sécurité, du fait que vous emmeniez un litre de liquide ou une machette en cabine. Au terminal domestique de Port Vila, une note d’Air Vanuatu s’excuse auprès des passagers « nous informons nos passager que depuis le 15 juin 2009 nous n’autorisons plus le transport de fusils en cabine… » (Oui, vous avez bien lu 2009 et non pas 1889 à OK Corral, ou ni même le 10 sept 2001, juste avant ce-que-vous-savez et l’annonce du Bushisme triomphant, non c’est quasiment hier que ça se passait…). Connaissant la gentillesse des Nivan (nivanuatu c’est le nom des habitants du Vanuatu, on dit communément « Nivan » parce que c’est long et qu’on n’aime pas trop se faire ch*** avec des mots, au Vanuatu) qui voudrait faire quoi que ce soit avec un flingue dans un avion. hein, quel abruti ? J’aime ce Vanuatu là, le dernier endroit au monde qui repose sur la confiance…pourquoi utiliseriez-vous votre fusil dans la cabine d’un avion ? Pourquoi mettriez-vous un explosif dans votre bouteille ? Pourquoi, hein ? L’avion sert à transporter les hommes et les cochons dans des grands sacs à pommes de terre… pas à les descendre en vol, soyons logiques.
Le Pacifique est un rempart contre l’intolérance et l’extrémisme. Le long des routes de l’ile, les habitants disposent bananes, noix de coco ou autres fruits de saison sur lesquels il y a marqué un prix dérisoire, il n’y a personne mais une petite boite pour y mettre l’argent demandé, elle sera prélevée une fois de temps en temps : qui oublierait donc de payer ou viendrait voler le contenu de la boite? Les jours où vous n’avez plus foi en l’humanité invitez un nivan chez vous, il vous donnera une leçon de morale et de bonheur..
Chap I. La Nouvelle Calédonie.
Bon, je vous passe l’escale à Seoul, j’y passerai pas mes vacances tellement la ville est moche, mais ça fait un break entre deux vols: les plus courageux continuent directement sur Nouméa, la connection est bien organisée à l’aéroport de Séoul, l’un des plus confortables et des plus silencieux que je connaisse, il y a des salles de repos où l’on peut dormir qq heures dans une atmosphère quasi zen, si l’on cherche bien. Nous, deux vols de 11h d’affilée, c’est pas notre truc, même après une classe business (si ! si ! j’ai tout regardé OSS117 à Rio, Good Morning England, deux fois même pour le dernier, c'est un film magique qui joue sur toutes les émotions à la fois..) donc on restera deux nuits à Seoul, histoire de se taper un barbecue, de reluquer cet étrange peuple que sont les coréens, sorte de japonais en développement (traiter un coréen de japonais est la meilleure façon de se prendre une droite bien sentie, prétendre l’inverse à Tokyo peut facilement valoir une décapitation au sabre de samourai, tant ces deux peuples s’aiment…ambiance…).
la Corée c'est moche. Preuve en image :
Deux jours plus tard, vol Aircalin vers Nouméa : un ccnseil emmenez vos petits biscuits tant les plateaux repas sont du mauvais côté du limite mangeable, ç’en est presque comique. Enfin, l’avion se pose à la Tontouta en pleine nuit, ce qu’on lui demandait in fine. Une heure plus tard, hotel sur l’anse Vata, dodo… on verra plus tard.
Franchement, même si je ne connais aucune autre ville qui dispose d’aussi belles plages intramuros, Nouméa ne fait franchement pas rêver, sauf si vous êtes un fan de la croisette ou de la côte d’azur. Trop propret, trop métro finalement, il faut avoir un vécu dans les lieux pour l’apprécier, je pense. Après tant d’absence j’y retrouve mes marques, je repasse devant les endroits que j’avais hanté lycéen, je revois des amis d’il y a 28 ans, de ceux qu’on ne compte que sur les doigts d’une seule main, eux ont moins n’ont pas changé, les mêmes blagues, le même accent caldoche…accent que j’avais surement il y longtemps…mais le temps n’est pas passé sur l’amitié, je me sens de retour chez moi.
Côté plongée j’avais pris contact via un forum anglophone avec Anabella de Lagoon Safaris, australienne francophone vivant sur son bateau et propriétaire du centre de plongée du Kuendu Beach resort. Le centre a ses habitués, notamment chercheurs en biologie sous-marine dont le fastidieux boulot consiste à aller surveiller les coraux ou les herbiers dans toutes les iles du Pacifique. Sympa, le centre bien qu’excentré vient chercher ses clients dans les hôtels de Nouméa.
La première plongée est prévue dans la passe de Dumbéa, beau temps mais le vent est au dessus de 15 nœuds et la houle est à 2m, comme le dit Nakai, le guide japonais, dans beaucoup de pays au monde on annulerait la plongée mais pas en NC, sinon on ne plongerait jamais.
L’eau est fraiche à 22 degrés, je suis bien optimiste avec mon 3mm tropical, on me prête une 7,5mm. Entré dans l’eau, bonne visi de 25/30m, en 45 secondes arrivé vers 28m, je vois une tortue filant sur la droite, alors que s’enfuit une pointe blanche sur la gauche, au milieu un gros Napoléon nous snobe… je vois au loin passer grandiose une raie aigle. Si les 50 prochaines minutes sont de ce calibre ça promet ! Malheureusement, ce sera à peu près tout sauf un magnifique serpent olivâtre que je vois filer à toute vapeur le long du tombant, de surcroit le corail est assez absent. Je cliquouille mon 5D sans vraiment de grand sujets.
je cliquouille un peu sur la passe de Dumbéa :
et encore un peu :
La deuxième plongée est faite dans le lagon sur le site dit de Tepava, apparemment un repaire de tortues, la visibilité n’est pas vraiment au RV, un miteux 8-10 mètres des familles, en me retournant, je vois un banc de vivaneaux entourer un patate de l’ordre de 3-4 mètres de diamètre, cet interlude sera fatal à ma plongée, je veux reprendre le cours des choses mais plus personne à l’horizon, certes bouché… je remonte donc. Wayeke le boatman fidjien, -dont on dit qu’il soulève régulièrement d’une seule main un bloc avec une japonaise accrochée au bout-, a bien vu le coup : il est là pour me récupérer et m’indique la direction à prendre mais j’ai un peu mal à la tronche…je préfère directement remonter sur le bateau après 15 minutes.
Dernière vision de Tepava avant de me perdre définitivement :
Anabella me dira après « comme on ne t’a pas vu de la plongée, elle est gratuite ». Une grande dame, je vous dis. Allez plonger chez Lagoon safaris (je m’acquitte de ma dette, Anabella. merci encore).
Le lendemain un de mes amis m’a vanté le bougna d’un gite du côté de Yaté dans le grand sud calédonien, le paysage est magnifique, le rouge du nickel le dispute au vert des pins colonnaires, tout cela plonge en grandes descentes dans le bleu du lagon, la végétation est quasiment préhistorique. Quelquefois c'est du décor de Sergio Leone...
Mais de bougna il n’y en eut pas… trop tard, pas prévenu, pas prévu, fallait téléphoner… c’est ça le tourisme en Calédonie, frustrant, réservé à ceux qui connaissent ou alors planifié, tout imprévu devient improbable. SERENDIPITE, l’art de découvrir ce qu’on n’avait pas cherché, ce joli anglicisme d’origine asiatique est une notion totalement inconnue du Caillou. Amis touristes préparez vous à déchanter en Calédonie.