Bravo à Leopold qui a trouvé, le voilà un peu plus reconnaissable
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Distance focale :
4.103 mm
Temps d’exposition :
1/1050 s
Ouverture du diaphragme :
f/1.7
Balance des blancs :
Automatique
Flash :
Flash non déclenché, flash forcé
Modes d’exposition :
Non défini
Mesure d’exposition :
Mesure spot
Jacques Yves Phélipot
Je suis né en 1967, en Allemagne, ou je passe mes six premières années, mon père étant gendarme dans les Forces Françaises en Allemagne à cette époque. En 1973, mon père est muté en Corse, à Solenzara, où nous restons une seule année, et où j'apprends à nager, avant d'être affecté à la brigade de Calenzana, où nous resterons jusqu'en 1980. Autant vous dire, je suis corse de cœur pour toujours, et je ne pouvais pas rêver d'une plus belle enfance entre mer et montagne, dans le maquis. Tout au long de l'année, j'ai passé des heures en PMT avec mon frère et mon père à explorer les fonds sous-marins, et même à faire de la pêche sous-marine (j'ai eu mon premier fusil harpon à 10 ans... On est en Corse...). J'envisage même de devenir océanographe à cette époque, puisque j'ai déjà le prénom qui va bien.
En 1981, c'est le retour en Allemagne. Je passe mon bac en 1985 au lycée français de Trèves (Trier en allemand) et m'inscris à la faculté de médecine de Strasbourg. Les fonds marins sont bien loin, au fond de mes souvenirs. Je deviens médecin urgentiste et passe plus de quinze ans à l'hôpital, en réanimation, aux urgences, et au SMUR, avant de m'installer en libéral comme médecin vasculaire en 2013.
En 2005, un de mes internes aux urgences, qui est toujours un copain aujourd'hui, me propose un baptême de plongée. Quoi ? On peut plonger en Alsace ? Mais on voit au moins quelque chose dans les gravières ?
Suite à mon baptême de plongée, c'est la révélation, je m'inscris le lendemain au club de plongée. Je m'achète très rapidement un caisson Ikelite pour le petit Sony DSC-T1 que je possède. Niveau 1, Je fais mes premières photos sous-marines en juillet 2005 à Juan-les-Pins, après seulement deux plongées en milieu naturel... Un voyage club est prévu en Egypte en mai 2006, mais il faut être au moins niveau 2. Je plonge donc pendant tout l'hiver en gravière (en combinaison humide) pour pouvoir être du voyage. Voyage qui sera également une vraie révélation.
J'enchaine ensuite les destinations, et comprends assez vite qu'il me faut changer de matériel. Je m'équipe avec un Canon G9 en caisson Ikélite, et d'un flash externe. Mais je reste assez frustré par les résultats. La photo sous-marine c'est pas si simple, surtout tout seul dans son coin...
Le hasard veut que je travaille à cette époque tous les jours avec Jean-Pierre RUFF, ambulancier au SMUR, qui nous a malheureusement quitté il y a quelques années et pour lequel j'ai une pensée émue. Quand je lui montre mes photos, il m'explique que son frère aussi fait de la photo sous-marine, et me les montre sur son site internet. C'est le choc... J'ai honte de mes photos. On ne joue pas dans la même catégorie, moi je suis ultra-amateur. Jean-Pierre me propose de rencontrer son frère, qui n'est autre que Claude RUFF, et qui deviendra mon mentor. Claude anime en effet, déjà à cette époque, des formations photosub dans le cadre du CODEP 67. Je ferai d'ailleurs plusieurs voyages avec lui, dont un mémorable séjour en Colombie Britannique.
Je passe mes niveaux photo et devient PP2 et au final plus tard MP1. Je m'équipe d'un Nikon D90 avec le tout premier caisson Nauticam en 2011, avant de passer au D7500 il y a 4 ans. Je participe, quand je peux, aux sessions de formation du CODEP 67, ou j'essaie de restituer les bases techniques qu'on m'a enseignées pendant ces dernières années, et qui sont nécessaires si l'on veut espérer progresser.
C'est aussi Claude qui m'a introduit sur le forum de la photosub, où je suis inscrit depuis 2009, et qui est un vrai espace d'échange dédié aux passionnés que nous sommes. Merci encore à Thierry pour cette magnifique initiative.
J'ai participé à quelques concours locaux et nationaux, figuré sur quelques podiums, mais ça n'est pas le plus important pour moi. Je pense que participer au monde de la photosub, échanger, partager, lier des amitiés, c'est ça le plus important. On est avant tout là pour se faire plaisir.
Quand Jean m'a contacté pour être le jury du mois, j'ai été très flatté. J'ai essayé d'avoir un jugement objectif, tout en sachant qu'il restera éminemment subjectif. Je m'excuse donc par avance auprès de ceux que je n'ai pas sélectionné et qui l'auraient probablement été par un autre jury. L'exercice était dans tous les cas très plaisant.
Le monde ne mourra pas par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement.
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