Raja Ampat en V.I.P
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Raja Ampat en V.I.P
Ce fût un coup de foudre. Réellement. Sans éclair, ni grondement, ni tonnerre. Juste une musique douce et un paysage. Un point de vue : des ilôts verdoyants, une eau turquoise tranparente et, dans un bras de mer, une grande manta noire qui avance tranquillement. Quant le vidéaste (Mantapassion, allez voir son blog, il est génial !) révèle l'endroit où il a si bien su capturer ses images, j'ai déjà succombé et comble du bonheur, je ne suis pas la seule. Raja Ampat est dorénavant au top de notre liste des "must do".
Depuis, la destination est bien plus connue et fréquentée. (Et pas que grâce -ou à cause- de fous à la bannière rouge ou jaune, vivant de riz et de rivalités, venus ici poser devant de nombreuses caméras de télévision.) Pour rendre visite aux "Quatre Rois", nom indonésien de l'archipel papou, une croisière semble s'imposer mais nos vacances coïncident toujours avec la fin de la saison des live abord, la plupart des bateaux faisant route vers Ambon ou Komodo dès le mois d'avril. A force de retarder l'échéance et de constater via le web le développement touristique de la région, nous tranchons dans le vif : ce sera Raja Ampat, en resort, sans plus attendre.
L'archipel est étendu. Les transferts compliqués et chronophages. Nous resterons donc aux alentours de Mansuar et de Kri, en délaissant Misool et Le Nord de Waigeo. En route pour Papua Paradise sur l'île de Birie près de Batanta (sur les éminents conseils de l'Homme Dieu - Merci Luko ! ) et pour Raja Ampat Dive Lodge, sur l'île de Mansuar.
Et quelle route ! Il est des destinations qui se méritent. Celle-ci en fait partie. Pour le trajet, il nous faut patienter tout au long des vols Paris-Singapour, Singapour-Manado, de deux chaudes nuits à Manado, du vol Manado-Sorong et d'une dernière nuit à Sorong. Partis de Bretagne en voiture le samedi, nous n'arriverons en bateau sur l'île de Birie que le jeudi suivant...
Depuis, la destination est bien plus connue et fréquentée. (Et pas que grâce -ou à cause- de fous à la bannière rouge ou jaune, vivant de riz et de rivalités, venus ici poser devant de nombreuses caméras de télévision.) Pour rendre visite aux "Quatre Rois", nom indonésien de l'archipel papou, une croisière semble s'imposer mais nos vacances coïncident toujours avec la fin de la saison des live abord, la plupart des bateaux faisant route vers Ambon ou Komodo dès le mois d'avril. A force de retarder l'échéance et de constater via le web le développement touristique de la région, nous tranchons dans le vif : ce sera Raja Ampat, en resort, sans plus attendre.
L'archipel est étendu. Les transferts compliqués et chronophages. Nous resterons donc aux alentours de Mansuar et de Kri, en délaissant Misool et Le Nord de Waigeo. En route pour Papua Paradise sur l'île de Birie près de Batanta (sur les éminents conseils de l'Homme Dieu - Merci Luko ! ) et pour Raja Ampat Dive Lodge, sur l'île de Mansuar.
Et quelle route ! Il est des destinations qui se méritent. Celle-ci en fait partie. Pour le trajet, il nous faut patienter tout au long des vols Paris-Singapour, Singapour-Manado, de deux chaudes nuits à Manado, du vol Manado-Sorong et d'une dernière nuit à Sorong. Partis de Bretagne en voiture le samedi, nous n'arriverons en bateau sur l'île de Birie que le jeudi suivant...
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Re: Raja Ampat en V.I.P
L'équipe de Papua Paradise vient nous chercher à l'hôtel de Sorong, petite ville étendue près de la côte, où il n'y a pas grand chose à faire. Vraiment pas. A peine un pied sur le bateau, une douce rêverie mêlée d'excitation s'empare de nous, encore amplifiée par la vision des premiers dauphins. Ici, la mer est d'une richesse infinie et un transfert peut suffire pour voir une queue de cachalot, un souffle de baleine, le saut d'une manta océanique ...
Arrivée à Papua Paradise. Le titre n'est pas usurpé. Au bout d'une jetée, le club de plongée, au bord de la plage, longée de palétuviers et d'une rainforest préservée, le bungalow du restaurant et dans l'enfilade, 16 bungalows réservés à la clientèle, montés sur pilotis.
Nous n'avons pas quitté le bateau que nous faisons nos premières rencontres. A peine accosté, sous la coque, s'enfuient une vingtaine de platax et un banc compact de petits poissons. Les piliers du bungalow de plongée sont le support de coraux mous et de quelques petites gorgones orangées habillées d'étoiles de mer. Entre ces entre-las, se cachent papillons, poissons trompettes, un diodon et un curieux poisson bourse épineux. Plus près du restaurant, quatre requins pointes noires tournent dans l'herbier. Sur le chemin du bungalow, nous faisons halte sur un petit observatoire, qui donne côté jungle. Une trouée y a été aménagée pour observer les oiseaux. En deux minutes, notre premier bird watching est fructueux : deux ou trois perroquets, des martinets et autres locaux nous souhaitent à leur tour la bienvenue. Sous les piliers de la jetée voisine de celle de notre bungalow : un martin pêcheur.
Nous prenons possession de notre chambre. Un large lit, surmonté d'une immense moustiquaire, trône au centre d'une large pièce. Un espace salle d'eau avec une douche façon mandi rogne un coin de la structure de bois et de branches de cocotiers. La terrasse, court sur tout l'avant du bungalow. Orientée vers le soleil couchant, elle est confortablement dotée d'un petit salon, d'un grand hamac et de deux bains de soleil. Nous passerons beaucoup de temps ici, à faire du "fish watching", entre deux plongées et un bird watching. Et pour cause. Papua Paradise manque cruellement d'un espace convivial dans le restaurant, pourtant doté d'un coin bibliothèque qui se prêterait volontiers à un salon, voir un bar à Bitang ! Un coup d'oeil dans l'herbier, avant le briefing : notre première visiteuse fût une raie pastenague à points bleus.
De retour au bout de la jetée, à l'heure de "l'introduction briefing", quand le soleil s'est couché et que le ciel rougit, une raie aigle saute à quatre reprises. Le briefing est classique, mais panaché de demandes. Quels sites voulez-vous privilégier? Quels critters recherchez-vous? Nous citons des bestioles pour lesquelles nous sommes encore puceaux : le requin marcheur ? Prêtez attention aux piliers du restaurant, il n'y a pas longtemps, trois d'entre eux y chassaient tous les soirs ! Le blue-ring octopus ? Il-y-a des semaines avec, des semaines sans. Le requin Woobegong ? Impossible que vous puissiez repartir sans en avoir vu .... Ah, puis si vous avez le temps, n'hésitez pas à faire un peu de snorkelling sur le house reef 2 ou à aller de temps en temps sur la seconde jetée, tôt le matin ou avant la tombée de la nuit à marée haute : vous aurez une chance de voir le dugong (!!!) , mais n'allez pas dans l'eau ils sont timides....
Des promesses alléchantes, comme une mise en bouche pour des plongées papoues cinq étoiles. Toutes les conditions sont réunies. L'arrière saison a du bon. Seuls 10 plongeurs sont présents, pour 10 divemasters. Pour les professionnels occidentaux, le départ approchant, c'est l'occasion d'enchaîner les plongées sans guider, juste pour eux, pour le plaisir et le fun. Aucun n'est lassé des sites et tous semblent encore totalement affamés. C'est donc parfois en compagnie de ces gloutons de la dive que nous irons plonger, dans des conditions luxueuses. Nous aurons toujours le choix sur les sites, le même guide, et bien souvent un bateau qui nous est dédié.
Nous allons chercher à multiplier les découvertes, mais certains sites seront doublés, voire triplés, voire quadruplés. Vous allez comprendre pourquoi....
(images d'éric)
Arrivée à Papua Paradise. Le titre n'est pas usurpé. Au bout d'une jetée, le club de plongée, au bord de la plage, longée de palétuviers et d'une rainforest préservée, le bungalow du restaurant et dans l'enfilade, 16 bungalows réservés à la clientèle, montés sur pilotis.
Nous n'avons pas quitté le bateau que nous faisons nos premières rencontres. A peine accosté, sous la coque, s'enfuient une vingtaine de platax et un banc compact de petits poissons. Les piliers du bungalow de plongée sont le support de coraux mous et de quelques petites gorgones orangées habillées d'étoiles de mer. Entre ces entre-las, se cachent papillons, poissons trompettes, un diodon et un curieux poisson bourse épineux. Plus près du restaurant, quatre requins pointes noires tournent dans l'herbier. Sur le chemin du bungalow, nous faisons halte sur un petit observatoire, qui donne côté jungle. Une trouée y a été aménagée pour observer les oiseaux. En deux minutes, notre premier bird watching est fructueux : deux ou trois perroquets, des martinets et autres locaux nous souhaitent à leur tour la bienvenue. Sous les piliers de la jetée voisine de celle de notre bungalow : un martin pêcheur.
Nous prenons possession de notre chambre. Un large lit, surmonté d'une immense moustiquaire, trône au centre d'une large pièce. Un espace salle d'eau avec une douche façon mandi rogne un coin de la structure de bois et de branches de cocotiers. La terrasse, court sur tout l'avant du bungalow. Orientée vers le soleil couchant, elle est confortablement dotée d'un petit salon, d'un grand hamac et de deux bains de soleil. Nous passerons beaucoup de temps ici, à faire du "fish watching", entre deux plongées et un bird watching. Et pour cause. Papua Paradise manque cruellement d'un espace convivial dans le restaurant, pourtant doté d'un coin bibliothèque qui se prêterait volontiers à un salon, voir un bar à Bitang ! Un coup d'oeil dans l'herbier, avant le briefing : notre première visiteuse fût une raie pastenague à points bleus.
De retour au bout de la jetée, à l'heure de "l'introduction briefing", quand le soleil s'est couché et que le ciel rougit, une raie aigle saute à quatre reprises. Le briefing est classique, mais panaché de demandes. Quels sites voulez-vous privilégier? Quels critters recherchez-vous? Nous citons des bestioles pour lesquelles nous sommes encore puceaux : le requin marcheur ? Prêtez attention aux piliers du restaurant, il n'y a pas longtemps, trois d'entre eux y chassaient tous les soirs ! Le blue-ring octopus ? Il-y-a des semaines avec, des semaines sans. Le requin Woobegong ? Impossible que vous puissiez repartir sans en avoir vu .... Ah, puis si vous avez le temps, n'hésitez pas à faire un peu de snorkelling sur le house reef 2 ou à aller de temps en temps sur la seconde jetée, tôt le matin ou avant la tombée de la nuit à marée haute : vous aurez une chance de voir le dugong (!!!) , mais n'allez pas dans l'eau ils sont timides....
Des promesses alléchantes, comme une mise en bouche pour des plongées papoues cinq étoiles. Toutes les conditions sont réunies. L'arrière saison a du bon. Seuls 10 plongeurs sont présents, pour 10 divemasters. Pour les professionnels occidentaux, le départ approchant, c'est l'occasion d'enchaîner les plongées sans guider, juste pour eux, pour le plaisir et le fun. Aucun n'est lassé des sites et tous semblent encore totalement affamés. C'est donc parfois en compagnie de ces gloutons de la dive que nous irons plonger, dans des conditions luxueuses. Nous aurons toujours le choix sur les sites, le même guide, et bien souvent un bateau qui nous est dédié.
Nous allons chercher à multiplier les découvertes, mais certains sites seront doublés, voire triplés, voire quadruplés. Vous allez comprendre pourquoi....
(images d'éric)
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Re: Raja Ampat en V.I.P
L'illustration pixelisée de notre voyage subaquatique vous intéresse ? Certes, mais je suis une incorrigible bavarde. Et je vous propose quelques lignes supplémentaires qui viendront ponctuer les posts dédiés aux photos, histoire de vous inonder de logorrhées textuelles à l'insu de votre plein gré : nous avons tout de même enchaîné une quarantaine de plongées !
Bien sûr, vous pouvez zapper et passer directement (mais discrètement!) aux photos ! Toute critique sera bienvenue !!!
2 mai 2014 :
Fish Heaven : C'est un napoléon juvénile qui attire l'attention dès la descente sur le récif corallien. Les patates y sont belles, mais l'une d'entre elles vole la vedette aux autres: habitée d'un banc de gaterins et de poissons de verre sur le bas, de gorgones et coraux mous sur le haut. Pourtant, c'est sous la patate voisine que se cache un requin woobegong. Même bien camouflé, il est possible de le voir entièrement et de découvrir que ce type de requin n'est pas aussi petit que ce à quoi nous nous attendions, loin s'en faut. Un peu plus tard, un gros napoléon fort curieux nous tourne autour, tout en refusant toute approche des plongeurs. Le temps des grosses bêtes se termine, avec la découverte de la hairy shrimp. Au-delà d'une étendue de sable, domaine d'anguilles jardinières, un autre critter se trouve là: un hippocampe pygmee bargibanti.
Petite note explicative (et tant pis pour les critiques de ceux qui n'auront pas lui cela en passant direct aux tofs) : la hairy shrimp, c'est un truc à consulter son ophtalmo avant de partir pour une bonne correction de la presbytie !!! Ce fût mon cas. Manque de bol : je n'ai pas eu le temps de faire faire des lentilles progressives, juste de faire corriger la myopie qui s'était très largement amplifiée. Pendant ce voyage, je voyais à nouveau très bien de loin ! Une vision de dingue ! Mais j'ai découvert dans toute son ampleur la félonie de la presbytie. Un coup à foutre en l'air, en un merveilleux doublé et le moral et les capacités à faire de la bonne macro !! Pour quelqu'un qui inaugure son 60 mm, avouez que c'est un comble ! Bref, des hairy shrimp, et ils nous en ont montré plein, je n'en ai réellement vu aucune ... )
Pulau Dua : Ici certaines patates sont cerclées de poissons de verres et recouvertes d'alcyons. D'ailleurs, dans un alcyon violet, règne un candy crab suffisamment balèze pour vous filer des caries. Au pied d'une des patates, dans quelques coraux cassés, les guides dégottent un minuscule octopus (à mon humble avis, vu les mouvements de déplacement du poulpe-nain, c'est un Hairy octopus juvénile, malgré l'affirmation de Francky qui penche pour un blue ring). Le Hairy (je suis sûre de sûre de sûre) ne mesure pas plus de deux centimètres. Je scrute l'animal énigmatique (avec difficulté pour trouver ma propre MAP), quand Eric m'appelle et m'annonce la présence d'une raie. Surgit alors du rideau de bulles une raie manta océanique, qui fera deux tours, avant de continuer sa route. Le ton est donné : Raja Ampat, ou : comment passer de critters de moins de deux centimètres à des monstres de cinq mètres, en moins de deux. Viennent compléter le tableau : thons wahoo et thons dents de chien dans le bleu lors de cette plongée qui prend fin par une très jolie dérivante, à un rythme de fainéant, dans un aquarium grandeur nature.
House Reef 2 : plongée pour essais de photos macro sur une pente de coraux cassés ponctuées de quelques patates. Quelques rencontres avec des crevettes orange à tête blanche, langoustes bleues, un duo de crocodiles, une crevette dans une comatule, vite perdue de vue. Réservons le clou de la plongée à un couple de Lembeh sea dragons. Le site n'est pas très riche en corallien, mais la remontée, tranquille, se fait, elle, sur un récif très coloré peuplé de crinoïde.
Au bilan de la journée : 4 nouveaux critters à notre palmarès !
3 mai 2014 :
Manta Sandy :
Station de nettoyage de raies manta, le site est très fréquenté, y compris en ces temps de fin de saison. Tellement fréquenté que des mesures radicales sont prises. Une ligne faite de blocs de coraux morts délimite la place de chacun. D'un coté les plongeurs, alignés comme à un défilé militaire, de l'autre côté, sur deux patates, ancrées sur du sable blanc, les mantas. Leur présence est fréquente, pas toujours assurée, et très dépendante du comportement respectueux ou non des plongeurs venus les jours précédents. Nous avons été plus chanceux que d'autres, avec, du bon côté de la ligne, cinq mantas d'observées, de tailles et couleurs différentes. (mais bien trop loin pour le grand angle, le télé-objectif aurait été presque bienvenu !) De l'autre côté, un groupe de chinois, assez sages, un couple de pégasus et -possiblement- une hairy shrimp.
Kampung Witasa - Arborek :
Du classique : descente pour une balade corallienne tranquille avec un arrêt sur une très jolie patate, décorée de gorgones, coraux mous, d'une nuée de poissons de verre blancs et jaunes et, juste devant, en une boule compacte et jaune, un beau banc de gaterins. Boule qui éclatera pour finir par disparaître totalement sous les assauts précipités et brutaux des chinois pas sages, mais alors pas sages du tout.
Encore quelques belles gorgones et si la dernière partie du récif qui mène à la jetée est plutôt terne, il est animé par les mouvements d'un large banc de fusiliers qui éclate pour échapper aux avancées que l'on devine goulues d'une carangue ignobilis. Plus haut, un banc de ox-eye scad. Pour finir, près de la jetée, un joli pinacle peuplés de petits pygmés Severnsi. Sauf que.... ce n'est pas fini. Les piliers de la jetée, drapés d'éponges, de gorgones ou d'alcyonnaires, les rayons de soleil qui filtrent entre les lattes de bois du ponton et un platax juvénile (et trop de Chinois!) donnent un merveilleux prétexte pour tenir hypocritement des paliers fantômes. Fini, donc ? Toujours pas : un couple et une famille de gobies scellés rallongent encore le temps de plongée. Fini donc ! Ben non, près de la jetée, sous des coraux recouverts d'éponge dans un mètre d'eau, se tient serré-collé, un couple de shark walkers ...
La semaine suivante, nous y reviendrons à deux reprises...
La jetée est belle, mais il ne faut absolument pas s'en contenter. Visiter le village s'impose. D'abord, parce qu'un arrêt vaut le versement d'une dîme ( il faut bien que les véritables habitants des Raja Ampat profitent du tourisme et de l’instauration du Parc) mais surtout, parce qu'il s'agit là d'un village aux cases turquoises, joliment entretenu. Les villageois y sont accueillants et les enfants curieux et immédiatement ravis de vous entendre dire trois mots d'indonésien. Et vous pourrez, sans trop comprendre pourquoi ni comment, finir votre promenade avec une petite môme de quelques mois dans les bras !! A faire donc, impérativement.
Cap Mansuar :
Un site qui nous aura pas super marqué, malgré une tortue à la descente, et deux autres vers la fin. Même si l'on a jamais été si proche de Mansuar et de Kri, le site ce jour là n'est pas super poissonneux malgré un courant plutôt marqué ce qui n'aura pas empêché la découverte d'un autre pygmée severnsi.
Bien sûr, vous pouvez zapper et passer directement (mais discrètement!) aux photos ! Toute critique sera bienvenue !!!
2 mai 2014 :
Fish Heaven : C'est un napoléon juvénile qui attire l'attention dès la descente sur le récif corallien. Les patates y sont belles, mais l'une d'entre elles vole la vedette aux autres: habitée d'un banc de gaterins et de poissons de verre sur le bas, de gorgones et coraux mous sur le haut. Pourtant, c'est sous la patate voisine que se cache un requin woobegong. Même bien camouflé, il est possible de le voir entièrement et de découvrir que ce type de requin n'est pas aussi petit que ce à quoi nous nous attendions, loin s'en faut. Un peu plus tard, un gros napoléon fort curieux nous tourne autour, tout en refusant toute approche des plongeurs. Le temps des grosses bêtes se termine, avec la découverte de la hairy shrimp. Au-delà d'une étendue de sable, domaine d'anguilles jardinières, un autre critter se trouve là: un hippocampe pygmee bargibanti.
Petite note explicative (et tant pis pour les critiques de ceux qui n'auront pas lui cela en passant direct aux tofs) : la hairy shrimp, c'est un truc à consulter son ophtalmo avant de partir pour une bonne correction de la presbytie !!! Ce fût mon cas. Manque de bol : je n'ai pas eu le temps de faire faire des lentilles progressives, juste de faire corriger la myopie qui s'était très largement amplifiée. Pendant ce voyage, je voyais à nouveau très bien de loin ! Une vision de dingue ! Mais j'ai découvert dans toute son ampleur la félonie de la presbytie. Un coup à foutre en l'air, en un merveilleux doublé et le moral et les capacités à faire de la bonne macro !! Pour quelqu'un qui inaugure son 60 mm, avouez que c'est un comble ! Bref, des hairy shrimp, et ils nous en ont montré plein, je n'en ai réellement vu aucune ... )
Pulau Dua : Ici certaines patates sont cerclées de poissons de verres et recouvertes d'alcyons. D'ailleurs, dans un alcyon violet, règne un candy crab suffisamment balèze pour vous filer des caries. Au pied d'une des patates, dans quelques coraux cassés, les guides dégottent un minuscule octopus (à mon humble avis, vu les mouvements de déplacement du poulpe-nain, c'est un Hairy octopus juvénile, malgré l'affirmation de Francky qui penche pour un blue ring). Le Hairy (je suis sûre de sûre de sûre) ne mesure pas plus de deux centimètres. Je scrute l'animal énigmatique (avec difficulté pour trouver ma propre MAP), quand Eric m'appelle et m'annonce la présence d'une raie. Surgit alors du rideau de bulles une raie manta océanique, qui fera deux tours, avant de continuer sa route. Le ton est donné : Raja Ampat, ou : comment passer de critters de moins de deux centimètres à des monstres de cinq mètres, en moins de deux. Viennent compléter le tableau : thons wahoo et thons dents de chien dans le bleu lors de cette plongée qui prend fin par une très jolie dérivante, à un rythme de fainéant, dans un aquarium grandeur nature.
House Reef 2 : plongée pour essais de photos macro sur une pente de coraux cassés ponctuées de quelques patates. Quelques rencontres avec des crevettes orange à tête blanche, langoustes bleues, un duo de crocodiles, une crevette dans une comatule, vite perdue de vue. Réservons le clou de la plongée à un couple de Lembeh sea dragons. Le site n'est pas très riche en corallien, mais la remontée, tranquille, se fait, elle, sur un récif très coloré peuplé de crinoïde.
Au bilan de la journée : 4 nouveaux critters à notre palmarès !
3 mai 2014 :
Manta Sandy :
Station de nettoyage de raies manta, le site est très fréquenté, y compris en ces temps de fin de saison. Tellement fréquenté que des mesures radicales sont prises. Une ligne faite de blocs de coraux morts délimite la place de chacun. D'un coté les plongeurs, alignés comme à un défilé militaire, de l'autre côté, sur deux patates, ancrées sur du sable blanc, les mantas. Leur présence est fréquente, pas toujours assurée, et très dépendante du comportement respectueux ou non des plongeurs venus les jours précédents. Nous avons été plus chanceux que d'autres, avec, du bon côté de la ligne, cinq mantas d'observées, de tailles et couleurs différentes. (mais bien trop loin pour le grand angle, le télé-objectif aurait été presque bienvenu !) De l'autre côté, un groupe de chinois, assez sages, un couple de pégasus et -possiblement- une hairy shrimp.
Kampung Witasa - Arborek :
Du classique : descente pour une balade corallienne tranquille avec un arrêt sur une très jolie patate, décorée de gorgones, coraux mous, d'une nuée de poissons de verre blancs et jaunes et, juste devant, en une boule compacte et jaune, un beau banc de gaterins. Boule qui éclatera pour finir par disparaître totalement sous les assauts précipités et brutaux des chinois pas sages, mais alors pas sages du tout.
Encore quelques belles gorgones et si la dernière partie du récif qui mène à la jetée est plutôt terne, il est animé par les mouvements d'un large banc de fusiliers qui éclate pour échapper aux avancées que l'on devine goulues d'une carangue ignobilis. Plus haut, un banc de ox-eye scad. Pour finir, près de la jetée, un joli pinacle peuplés de petits pygmés Severnsi. Sauf que.... ce n'est pas fini. Les piliers de la jetée, drapés d'éponges, de gorgones ou d'alcyonnaires, les rayons de soleil qui filtrent entre les lattes de bois du ponton et un platax juvénile (et trop de Chinois!) donnent un merveilleux prétexte pour tenir hypocritement des paliers fantômes. Fini, donc ? Toujours pas : un couple et une famille de gobies scellés rallongent encore le temps de plongée. Fini donc ! Ben non, près de la jetée, sous des coraux recouverts d'éponge dans un mètre d'eau, se tient serré-collé, un couple de shark walkers ...
La semaine suivante, nous y reviendrons à deux reprises...
La jetée est belle, mais il ne faut absolument pas s'en contenter. Visiter le village s'impose. D'abord, parce qu'un arrêt vaut le versement d'une dîme ( il faut bien que les véritables habitants des Raja Ampat profitent du tourisme et de l’instauration du Parc) mais surtout, parce qu'il s'agit là d'un village aux cases turquoises, joliment entretenu. Les villageois y sont accueillants et les enfants curieux et immédiatement ravis de vous entendre dire trois mots d'indonésien. Et vous pourrez, sans trop comprendre pourquoi ni comment, finir votre promenade avec une petite môme de quelques mois dans les bras !! A faire donc, impérativement.
Cap Mansuar :
Un site qui nous aura pas super marqué, malgré une tortue à la descente, et deux autres vers la fin. Même si l'on a jamais été si proche de Mansuar et de Kri, le site ce jour là n'est pas super poissonneux malgré un courant plutôt marqué ce qui n'aura pas empêché la découverte d'un autre pygmée severnsi.
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Re: Raja Ampat en V.I.P
Quelques photos du village de Witasa - Arborek-
(photos toujours d'Eric !! )
(photos toujours d'Eric !! )
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Re: Raja Ampat en V.I.P
ça vient ! ça vient !!solexia a écrit :Les photos !les photos !
Mais le premier jour n'ayant en rien été concluant, je n'en offre qu'une, du house reef :
M1-
Le lendemain ce fût mieux : je n'avais pas l'intention de mettre de tofs de Manta Sandy, mais mon coeur m'a décrété que faisant un CR narratif, fallait bien que j'en colle !
M2- 1/125 ; f11; iso 320
M3-
M4- arborek 1/125 ; f18; iso 320
M5 - arborek 1/125 ; f16; iso 320
M6- arborek 1/100 ; f16; iso 320
M7 -
M8-
M9-
M10 - Cap Mansuar (parce que c'est narratif et qu'il faut que je colle un truc !!! )
et je passe la main à Mon Z'Hom....
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Re: Raja Ampat en V.I.P
OUaou... Cela fait envie !!
Autant par la beauté du récit que celle des photos ( sur terre, et sous l eau)!!
J avoue avoir un grande préférence pour les images sous le pond...
Ces images " de sous les ponds" m on j avoue toujours passionnés...
Raja Ampat, m a toujours vraiment fait envie...
Cela me donne meme l idee de m expatrier de nouveau Et aller tremper mes palmes et mon caisson pendant quelques années par labas...
Cela commence très bien !!
A suivre !!
Autant par la beauté du récit que celle des photos ( sur terre, et sous l eau)!!
J avoue avoir un grande préférence pour les images sous le pond...
Ces images " de sous les ponds" m on j avoue toujours passionnés...
Raja Ampat, m a toujours vraiment fait envie...
Cela me donne meme l idee de m expatrier de nouveau Et aller tremper mes palmes et mon caisson pendant quelques années par labas...
Cela commence très bien !!
A suivre !!
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Re: Raja Ampat en V.I.P
Un CR qui décrit en détails les sites, ça fait vraiment plaisir.
Les photos sous le ponton sont très jolies.
Les photos sous le ponton sont très jolies.
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Re: Raja Ampat en V.I.P
bonjour Marie et Eric !
merci de toutes ces précisions sur le séjour,
en tous cas, belle destination qui se mérite ! un petit coin de paradis dans et hors de l'eau...
beaux jeux de lumière sous les pontons !
suis impatient de voir la suite...
j'y songe aussi très sérieusement... à nos âges !SwimmingNightingale a écrit : la hairy shrimb, c'est un truc à consulter son ophtalmo avant de partir pour une bonne correction de la presbytie !!!
merci de toutes ces précisions sur le séjour,
en tous cas, belle destination qui se mérite ! un petit coin de paradis dans et hors de l'eau...
beaux jeux de lumière sous les pontons !
suis impatient de voir la suite...
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Stéphane
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Re: Raja Ampat en V.I.P
Un CR qui donne trop envie !
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Le monde ne mourra pas par manque de merveilles mais uniquement par manque d’émerveillement.
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Re: Raja Ampat en V.I.P
bon, et bien comme d'habitude les débuts photos ne furent pas glorieux, et après le test du caisson qui avait pris l'eau en Egypte, une plongée manta pendant laquelle la Gopro ne veut rien savoir , le choix de la lentille macro sur Arborek (pour les photos sous le ponton ça sera donc la semaine suivante ) ; ça commence tout doucement
donc au final pour moi, quelques gobies sur le reef d'Arborek :
E1
E2
E3
bientôt la suite
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Re: Raja Ampat en V.I.P
Rhhhoooo c'est beau et joliment raconté.
J'ai le doigt qui commence à me démanger ...
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Re: Raja Ampat en V.I.P
les photos sous le ponton sont d'enfer,et les gobbies sympas avec leur drole de gu...
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Xavier
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Re: Raja Ampat en V.I.P
euh ... je n'ose imaginerabysse a écrit :J'ai le doigt qui commence à me démanger ...
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Re: Raja Ampat en V.I.P
Bravo pour le CR, et pour les images; mon coup de cœur va au gobies rigolards mais les autres sont parfaites.
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Re: Raja Ampat en V.I.P
https://www.flickr.com/photos/yvonleblo ... 851360324/
Bravo et merci pour ce début prometteur , nous étions au Papoua début janvier et avons bien apprécié le cadre, les plongées et tout le staf !! Il faut profiter de cet endroit avant que le projet d'hôtel sur cette île prenne forme ...
Yves
Bravo et merci pour ce début prometteur , nous étions au Papoua début janvier et avons bien apprécié le cadre, les plongées et tout le staf !! Il faut profiter de cet endroit avant que le projet d'hôtel sur cette île prenne forme ...
Yves
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"Nous sommes habitués à juger les autres d'après nous, et si nous les absolvons complaisamment de nos défauts, nous les condamnons sévèrement de ne pas avoir nos qualités" Honoré de Balzac
https://vimeo.com/user5339188/videos
http://www.flickr.com/photos/yvonleblond/
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Re: Raja Ampat en V.I.P
Bravo pour les photos et le compte-rendu,
quelle richesse, bien rendue par tes photos.
Le petit "prout" sur la M3, qui fait la différence.
Tu as mis combien de temps à les ranger ceux de la M5 ?
Et la M6 et surtout la M9. Belle maîtrise des couleurs et de la lumière.
définitivement une destination à mettre en haut de la todo list....
quelle richesse, bien rendue par tes photos.
Le petit "prout" sur la M3, qui fait la différence.
Tu as mis combien de temps à les ranger ceux de la M5 ?
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Re: Raja Ampat en V.I.P
évidement, pour la prose, on a eu ce à quoi on s'attendait
ma préférence pour les lumières sous le ponton
et l'aspect goguenard des gobbies
ma préférence pour les lumières sous le ponton
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jean-philippe